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Lacoste: Maus propriétaire à 100% du capital

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15 nov. 2012

AFP - Le groupe suisse Maus a annoncé jeudi un accord avec les actionnaires familiaux du groupe Lacoste aux termes duquel il devient détenteur de 100% du capital de la marque au crocodile française créée en 1933, pour un montant d'un milliard d'euros.

"L'ensemble des actionnaires familiaux de Lacoste a décidé de céder l'intégralité de leurs actions à Maus Frères, déjà détenteur de 35% du capital de Lacoste au travers de sa filiale Devanlay", précise le distributeur familial suisse dans un communiqué.

Ce rachat s'est déroulé sur fond de conflit ouvert entre la nouvelle présidente, Sophie Lacoste Dournel (36 ans) et son père, Michel Lacoste (69 ans).

Ce dernier avait remis en question la nomination en septembre de sa fille pour lui succéder à la tête du groupe, la jugeant insuffisamment qualifiée pour ce poste.

Il avait ainsi fait savoir fin octobre son intention de se retirer de la marque fondée par le champion de tennis René Lacoste, avec d'autres actionnaires, en cédant 30,3% de ses parts à Maus.

Faisant état d'une "décision douloureuse", Sophie Lacoste Dournel avait décidé à son tour de céder aux avances de Maus Frères, annonçant le 7 novembre son intention de céder les 28% qu'elle détenait dans la griffe avec ses alliés, scellant la fin de l'actionnariat familial.

José Luis Duran, directeur général de Devanlay (photo Pixel Formula)

Maus Frères qui avait racheté il y a une quinzaine d'années la société Devanlay, assurant la fabrication des célèbres polos, n'avait pas caché son Intérêt pour la griffe en pleine expansion ayant réalisé en 2011 un chiffre d'affaires de 1,6 milliard d'euros.

Le groupe suisse "constitue la meilleure garantie pour la pérennité de la marque Lacoste", a-t-il assuré jeudi, ajoutant que la transaction permettrait "de capitaliser pleinement sur les atouts de cette marque française iconique et d'engager une nouvelle phase de son développement et de son expansion dans le monde".

Dans un entretien au Monde daté de vendredi, le directeur général de Devanlay, José Luis Duran, a promis pour sa part que tous les emplois seraient maintenus en France, annonçant même l'ouverture en 2014 d'une plate-forme logistique de 18.000 m2 dans l'Aube pour "faire face à l'augmentation" des ventes sur le territoire.

Le directeur général a expliqué que 2012 serait "une année historique" en terme de chiffre d'affaires sur le marché français, où 18 nouvelles boutiques ont été ouvertes en trois ans.

"Pour 2013, nous avons quatre projets d'ouverture supplémentaires", a-t-il encore annoncé, insistant: "si nous maintenons des emplois en France, ce n'est pas pour des raisons humanitaires. Nos équipes ont un vrai savoir-faire".

Concernant la nouvelle gouvernance de la société, José Luis Duran a expliqué qu'"elle était en cours d'élaboration", n'excluant pas la présence de membres de la famille fondatrice.

"Evidemment, il y aura une logique actionnariale mais il est fort possible que nous tenions à maintenir un lien avec des membres de la famille Lacoste", a-t-il poursuivi, estimant "logique et utile d'entretenir ce lien qui permet d'assurer une certaine continuité, d'héritage. Sous quelle forme? Cela reste à définir".

Le directeur général de Devanlay a reconnu que le montant de un milliard d'euros pour la transaction était "un très bon prix, qui se justifie par la performance actuelle de Lacoste mais aussi par le potentiel de la marque".

Il a en revanche exclu la possibilité de racheter les licences hors maroquinerie et textile de la griffe, boostée par l'arrivée du directeur artistique, Felipe Oliveira Baptista.

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