Matthieu Guinebault
18 janv. 2021
Laine: la filière britannique contrainte de réduire ses coûts
Matthieu Guinebault
18 janv. 2021
Afin de faire face à la chute du prix de la laine occasionnée par la pandémie, la filière britannique annonce que seuls huit de ses douze dépôts de triage seront actifs durant la saison à venir. De quoi permettre à l’association coopérative d’économiser 1,5 millions de livres sterling sur l’année en cours.
“British Wool a réussi à vendre des volumes de laine décents depuis le mois d'août, ce qui nous a permis d'écouler les stocks invendus de la saison dernière”, indique l’organisme, qui comptait 11 millions de kilos d’invendus fin avril. “Mais les prix sont encore très déprimés. Le marché mondial est confronté à une offre excédentaire de laine croisée, provenant principalement de Nouvelle-Zélande, mais aussi d'autres marchés européens. Bien que nous ayons constaté des signes plus positifs lors des récentes ventes aux enchères de certains types de laine, les laines pour tapis restent soumises à une forte pression”.
La fermeture des dépôts d’Irvine (Sud-ouest de Glasgow), Porthmadog (Pays de Galles), Stamford (dans le centre de l’Angleterre) et Liskeard (à l’extrémité sud-ouest du pays) ne devraient par occasionner de coûts de transport supplémentaires pour les éleveurs locaux, souligne British Wool.
“Nous contacterons tous les producteurs concernés avant la prochaine saison pour leur faire savoir où se trouveront les nouveaux points de dépôt. Nous continuerons également à prendre tous les types de laine chez tous les producteurs. Les sites que nous fermons sont toujours ouverts aux producteurs pour livrer la laine de cette saison et le resteront jusqu'à la mi-février”.
British Wool revendique 40.000 éleveurs de moutons dans ses rangs, dont il collecte, évalue et vend les productions sur le marché local comme international. En concurrence directe avec la laine néo-zélandaise, la plus proche en termes de variété et qualité, la laine britannique a longtemps souffert de prix de vente inférieurs (environ 20%) par rapport à celle-ci. Une tendance qui, selon le rapport 2019 de l’association, s’est inversée il y a deux ans, avec un prix au kilo établi à 60 livres. La crise sanitaire aurait ramené ce prix à seulement 32 livres.
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