Le Covid-19 impacte de plus en plus les achats de mode et luxe sauf en Asie

Auteur :

Dominique Muret

Publié le
2 nov. 2020

Avec la deuxième vague de la pandémie et les mesures sanitaires qui l’accompagnent, la confiance des consommateurs est en train de se détériorer. Une incertitude qui touche la consommation, en particulier le domaine de la mode et du luxe. Selon le dernier sondage de Deloitte "Global consumer pulse tracker", réalisé auprès de consommateurs de plus de 15 pays entre le 22 août et le 3 octobre, les intentions d’achats sont nettement à la baisse. Une autre étude centrée, elle, sur le quartier du luxe milanais Montenapoleone révèle une chute drastique des visiteurs.
 

 
Selon le "Global consumer pulse tracker", l’intention de dépenser plus de la part des consommateurs concernant l’achat d’habillement ou de chaussures est en recul de 15% pour le mois d’octobre au niveau mondial, de 27% pour la France, de 21% pour l’Italie et de 18% pour les Etats-Unis, tandis que les prévisions pour novembre devraient s’inscrire ultérieurement à la baisse. Seule l’Asie s’affiche en contre-tendance, l’intention de faire du shopping y étant à la hausse avec +26% pour les Chinois et +13% pour les Indiens.
 
Alors qu’un rebond des achats de mode avait été enregistré cet été, les consommateurs interrogés par Deloitte, confrontés à des situations sanitaire et économique à nouveau tendues, tendent clairement à réduire leurs dépenses pour les biens les moins nécessaires.

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Cette tendance se confirme d’autant plus dans le secteur du luxe, comme l’illustre l’enquête menée par le cabinet en partenariat avec MonteNapoleone District, l’association regroupant les entreprises présentes dans le quadrilatère du luxe à Milan. Depuis le début de l’année, le nombre de visiteurs uniques ayant transité dans ce quartier a diminué de 57%, passant de plus de 8 millions en 2019 à 3,4 millions en 2020.
 
En particulier, les visiteurs étrangers se sont réduits de 78%. Deloitte constate notamment la totale absence de visiteurs chinois et une baisse des visiteurs russes. En revanche, la durée de permanence des visiteurs étrangers a augmenté de 23%.