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12 oct. 2012
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Le Maroc mise davantage sur le moyen-haut de gamme

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12 oct. 2012

Mohamed Tazi

A l’occasion des salons Maroc in Mode et Maroc Sourcing, qui se sont tenus du 10 au 12 octobre, l’Amith (association marocaine des industriels textile/habillement) a précisé sa stratégie : aller chercher de nouveaux clients sur un segment de gamme plus élevé que par le passé.

Le secteur textile du Maroc devrait connaître en 2012 un niveau d’activité semblable à celui de 2011. Fin septembre, quelque 2 milliards d’euros d’exportations ont ainsi été réalisés, faisant tabler les professionnels sur un niveau de 2,7 à 2,8 milliards pour l’ensemble de l’année. Un maintien d’importance pour le pays, le textile y pesant pas moins de 36% des exportations. Avec 1 400 entreprises, le secteur représente en outre 36% des emplois industriels.

Mais le textile marocain doit s’adapter aux chutes de consommation en Europe, et surtout en Espagne et en France. C’est en effet à ces derniers que sont dédiés respectivement 45 et 37% des articles de confection exportés. D’où l’adoption d’une stratégie qui vise désormais à séduire une nouvelle clientèle, officiant sur un niveau de gamme plus élevé que celui des clients précédemment visés par le Maroc.

"Nos entreprises ne travaillent définitivement pas dans le marché du luxe", explique Mohamed Tazi, directeur général de l’Amith (Association marocaine des industries du textile et de l'habillement). "Ce n’est vraiment pas le cœur de métier du Maroc, pas plus que les produits basiques destinés aux discounters. Nous nous positionnons donc essentiellement aujourd’hui sur le moyen de gamme, en ciblant la partie supérieur de ce marché".

L’Amith s’est ainsi fait fort de convier de grandes marques sur ses deux rendez-vous phares, avec notamment des acheteurs de Patricia Pepe, Max Mara ou encore Diesel. Des marques auprès desquelles l’industrie marocaine entend souligner ses deux atouts: sa flexibilité et sa réactivité. Un argument de poids face aux industriels turcs. Il faut dire que la Turquie a pour force un droit d’entrée privilégié dans l’Union européenne.

Mais, c’est également la question du sourcing de proximité qui est au cœur de la stratégie nationale. Certaines marques et enseignes réduisant leur dépendance aux sous-traitants asiatiques pour revenir en Europe de l'Est ou dans le bassin méditerranéen. "Le marché asiatique, en termes de consommation, va prendre de plus en plus d’importance, égalant l’Europe et l’Amérique réunis", rappelle Mohamed Tazi. "Mais si l’Asie restera une zone de production, elle devra répondre à sa propre demande. Il y aura donc des places à prendre, et pour lesquelles nous nous préparons dès maintenant".

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