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23 nov. 2018
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Le Mont Saint Michel multiplie les collaborations

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23 nov. 2018

Déjà près de vingt ans que le couple Alexandre et Marie Milan a relancé la marque Le Mont Saint Michel. Cette griffe bretonne, fondée en 1913 et originellement installée aux pieds du mont éponyme, avait pour cœur de métier le vêtement de travail confectionné à partir de moleskine de coton. Alexandre Milan, héritier d’une lignée spécialiste de la maille, a décidé de dessiner autour de cet ADN un univers axé sur l’artisanat, la qualité et la durabilité. Des arguments qui séduisent les acteurs du milieu puisque Le Mont Saint Michel ne compte plus les sollicitations extérieures et signe pour l’automne-hiver 2018/19 pas moins de trois collaborations, avec l’enseigne Monoprix, la griffe TRVR et le magazine GQ.
 

La collection automne-hiver 2018/19 Le Mont Saint Michel - Le Mont Saint Michel


Avec 25 à 30 % de ses collections produites en France et sa toile de moleskine à la fabrication hexagonale, Le Mont Saint Michel a séduit Monoprix pour la seconde fois (les deux entreprises avaient déjà travaillé ensemble en 2011). Aux côtés de 40 marques made in France comme Elise Chalmin, Flair ou encore Le Slip Français, la griffe présente une collection pour femme, homme et enfant composée de trois sweat-shirts, d’une écharpe, d’un bonnet et d’un sac en toile à partir de 20 euros. Disponible dès le 5 décembre dans les Monoprix de la France entière, elle permettra au label, selon son propriétaire, « d’acquérir une visibilité complémentaire sur un réseau qui n’est pas celui du Mont Saint Michel ». 

Le Mont Saint Michel s’est aussi entiché du label coréen TRVR (prononcer « traveller »), créateur de beaux objets (en cuir principalement) pensés pour les voyageurs. A eux deux, ils ont imaginé une veste de travail, deux tabliers et deux sacs faisant la part belle à la moleskine de coton et aux peaux tannées.  

« A l’origine d’une collaboration, il y a toujours une rencontre fructueuse entre deux personnes et deux univers. Au Mont Saint Michel, nous collaborons avec des personnes, des marques, des labels avec qui nous avons des sensibilités et des objectifs communs en termes de produits ».

Interrogé à ce sujet, Alexandre Milan confirme l’intérêt de l’Asie pour la marque française : « Nous sommes déjà présents en Corée du Sud, au Japon et à Taïwan. L’Asie est une zone intéressante pour nous car nous y rencontrons des clients sensibles aux produits français de qualité, aux marques qui ont une histoire et qui sont légitimes ».
 
Dernière collaboration pour Le Mont Saint Michel : la création d’un bleu de travail pourvu d’un col en velours côtelé pour les dix ans du magazine français GQ. Cette pièce fait partie des 29 intemporels identifiés par le masculin du groupe de presse Condé Nast et vendus du 2 au 23 novembre 2018 au sein d’un pop-up store au Bon Marché Rive Gauche.


La veste réalisée avec TRVR - Instagram @lemonstmichel



Pour 2019, Le Mont Saint Michel commence à préparer le centenaire de l’usine de tricotage familiale d’Alexandre Milan. La maille, déjà très présente dans les collections de la griffe, devrait être encore plus mise à l’honneur au cours de l’année prochaine. « Nous avons conservé des milliers d’échantillons qui témoignent de la production de tricotage en France durant la seconde moitié du XXe siècle. Actuellement, l’ensemble des collections de maille sont dessinées à partir de ces échantillons anciens », précise Alexandre Milan.

Avec une présence dans quinze pays à travers 150 points de vente, son e-shop et son magasin du Marais (ceux de la rue Mabillon et de la rue du Jour sont désormais fermés), Le Mont Saint Michel réalise au moins 60 % de ses ventes à l’international. La ligne femme, composée de 150 modèles par saison (contre une centaine pour l’homme), génère plus de la moitié du chiffre d’affaires, son pendant masculin n’ayant été lancé qu’il y a cinq ans. Et si la marque n’a pas l’intention de lancer une collection pour enfant à proprement parler, elle n’exclut pas de travailler cette cible par le biais de nouvelles collaborations.

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