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12 févr. 2020
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Le Petit Baigneur a trouvé un rythme de croisière

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12 févr. 2020

C’est une griffe de maille roannaise qui s’est offert une deuxième vie. Reprise à son fondateur, Yves Mosnier, après presque vingt ans sous sa direction, la marque Le Petit Baigneur écrit depuis 2015 un nouveau chapitre avec Evelyne Chevignon. Après de belles avancées, celle-ci estime aujourd’hui qu’elle a atteint la fin d’un premier cycle et en entame un nouveau.
 

Collection automne-hiver 20 - Le Petit Baigneur


En cinq ans, la marque milieu de gamme a retravaillé son offre, bien sûr, d’abord en se concentrant sur la maille qui comptait pour 80 % de la collection, puis en élargissant le vestiaire : « L’imprimé est devenu un vrai atout pour nous, la garde-robe est donc beaucoup plus équilibrée désormais entre la maille et le reste », explique la dirigeante. Mais surtout, pour gagner la confiance des détaillants, le vestiaire est pensé pour leur simplifier leurs achats : « tout est mixable ! Nos unis peuvent tous s’assortir avec nos imprimés, avec cet esprit coordonné nos acheteuses sont rassurées pour leur merchandising et leur assortiment », explique Evelyne Chevignon, qui tient également ses prix : une centaine d’euros pour une robe et des mailles dès 70 euros en magasins.
 
Et d’avancer également un autre point essentiel de la construction de collection : une gamme resserrée. « Nous tenons toujours le chiffre de 130 références sur une saison, resserrer c’est faciliter les choix, et assurer les volumes pour une PME comme nous », explique la dirigeante qui nourrit également ses clients multimarques de contenus réguliers pour les réseaux sociaux et de catalogues très travaillés à l’instar de plus grandes marques. De quoi bénéficier selon elle d'une "rumeur positive" et d'en "récolter les fruits sur un très bon salon Who's Next" en janvier dernier.

Petit à petit, le réseau multimarque s’est consolidé et même agrandi, passant désormais les 400 revendeurs, dont plus des trois quarts en France. La marque féminine est ainsi présente au Japon (où elle expose depuis cinq éditions sur le salon Mode in France), mais surtout en Europe : en Hongrie, en République Tchèque, en Slovaquie et à partir de l’automne-hiver 20 en Allemagne et en Italie, marchés pour lesquels elle vient de recruter des agents.
 
Avec 2,5 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2019, Le Petit Baigneur mise en 2020 sur une croissance de 6 ou 7 %, entamant une nouvelle phase de développement plus progressif. La marque fabrique en Ukraine, à partir de matières françaises et italiennes, et consolide désormais sa structure.
 
Mais elle ne s’endort pas pour autant et espère trouver de nouveaux leviers de développement futurs. Notamment dans le retail. Le Petit Baigneur compte historiquement un petit réseau de boutiques en France, qui était resté la propriété du fondateur au moment du rachat et compte encore cinq magasins dans l’Hexagone. Mais la marque vient de racheter l’une d’elle, son point de vente historique à Macon, pour en faire son « laboratoire » retail. « Ce sera notre boutique pilote, l’expression de notre concept et notre point de contact direct avec la cliente », témoigne la propriétaire.
 
Avec dans un coin de la tête l’idée de convaincre des détaillants de développer eux-mêmes ce concept, et l’ambition de le proposer à la franchise.
 
Autre canal en croissance : le web. Un nouveau terrain de jeu que la marque a choisi d’aborder en complémentarité dans un premier temps. Le Petit Baigneur a ainsi lancé récemment son e-shop pour y vendre une capsule spéciale, destinée uniquement au web, des mailles d’inspiration marine à l’approche durable, en coton bio. « La capsule comme le canal de vente s’adresse à une cible un peu différente de celle qui nous découvre en multimarques, plus jeune peut-être et avec d’autres habitudes de shopping », explique Evelyne Chevignon. Et surtout un outil de visibilité, le grand enjeu de la marque pour entrevoir encore une phase de développement supérieure.
 
 
 

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