Le Slip Français joue la carte Kickstarter aux Etats-Unis

Le Slip Français va prendre l'accent américain. La marque qui, depuis ses débuts en 2011, met en avant ses produits Made in France veut aborder le marché américain.

Et pour ce nouveau challenge, l'équipe du Slip Français a encore choisi une approche décalée. « Comme toujours, nous n'avons pas de moyens pour financer une campagne classique, explique Guillaume Gibault, le dirigeant cofondateur de la marque. L'idée était de pouvoir créer un projet qui apporterait du chiffre d'affaires et qui en plus nous apporterait un coup de projecteur. »

La marque a ainsi mis en place une une collecte de fonds sur le site de financement participatif américain phare Kickstarter baptisée « Very Love Trip ». Celle-ci s'accompagne d'une « campagne virale » et « décalée », a expliqué le fondateur de la marque.

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Les internautes sont invités à pré-acheter les produits de la collection créée à cette occasion comportant des slips, t-shirts et maillots de bains, mais aussi des objets originaux comme la statue d'un chien. Par ce biais, avec les sommes collectées, ils pourront aider Léo, un mannequin en plastique de la marque, à retrouver sa dulcinée Sherry (elle aussi faite de plastique), repartie aux Etats-Unis après la semaine de la mode à Paris.

Si la collecte de fonds atteint 30.000 dollars, le Slip Français débutera un road-trip de trois semaines au départ de New York à partir du 9 mars. Arrivée à Los Angeles, l'équipe ouvrira un magasin éphémère pour faire connaître ses produits.

Quatre heures après le lancement de la campagne, la marque avait collecté plus de 1 000 dollars. Si elle dépasse le montant escompté, la marque pourra prolonger sa présence sur le sol américain ou développer sa notoriété.

« On essaye de jouer avec notre communauté qui compte 50.000 fans sur Facebook et plus de 9.000 sur Twitter, observe Guillaume Gibault. Et sur place, nous sommes en contact avec une agence de presse et nous travaillerons via Facebook et Instagram pour attiser l'intérêt des médias américains. Pour l'instant, nous n'avons pas de clients aux Etats-Unis, mais nous avons eu des premiers contacts, notamment avec des department stores. C'est aussi une manière de leur faire signe. »

L'entreprise, qui vend principalement des sous-vêtements pour homme, a ouvert sa première boutique à Paris l'an passé, et a enregistré un chiffre d'affaires d'1,5 million d'euros en 2014.

Olivier Guyot avec AFP