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Le commerce en ligne toujours très dynamique en France début 2021

Publié le
27 mai 2021

La vente de produits sur internet est restée très dynamique en France lors du premier trimestre 2021, portée par le reconfinement de certains commerces mais aussi par un changement des habitudes de consommation, selon un bilan de la fédération du secteur (Fevad) publié jeudi.


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La fédération du e-commerce et de la vente à distance a enregistré "de gros changements d'habitude pendant les confinements" décrétés en France pour lutter contre les vagues successives de l'épidémie de Covid-19, a expliqué son président François Momboisse.

Or, "beaucoup vont rester parce que les gens y trouvent leur intérêt, d'autant que certains ont encore un peu peur de prendre les transports ou d'aller en magasin", a-t-il encore noté, observant notamment une progression sur la consommation des produits alimentaires "dans tous les pays d'Europe". "Je pense qu'on a franchi une étape qui risque d'être durable", a encore déclaré François Momboisse.

Concrètement, 29,1 milliards d'euros ont été dépensés sur internet au cours des trois premiers mois de l'année 2021, selon la Fevad. C'est 14,8% de plus que lors de la même période 2020, marquée par le début du premier confinement en mars, soit près de quatre milliards d'euros. A noter que la Fevad entend par e-commerce à la fois les ventes de produits, en très forte hausse, mais aussi les services achetés en ligne, dont une large part correspond aux transports, tourisme et loisirs, logiquement assez peu dynamiques depuis le début de la crise Covid-19. "La hausse des ventes de produits sur internet est estimée à +30%, alors que le e-tourisme sur le panel iCE chute à nouveau de 49%", note ainsi la Fevad dans un communiqué. L'ensemble des ventes de services stagne à +1%.

Le panel iCE (pour indice du commerce électronique) a été créé par la Fevad en 2005 pour suivre l'évolution du marché à partir d'un panel réunissant les principales plateformes sécurisées de paiement, permettant "de couvrir l'activité de plus de 180.000 sites marchands actifs".

Montée en puissance des places de marché



Lors du mois d'avril, marqué par le reconfinement d'une grande partie de l'activité commerciale, les enseignes de commerce physique "ont réussi à transférer une partie de leurs ventes sur internet puisque celles-ci augmentent de 28% par rapport à avril 2020 et de 163% par rapport à avril 2019", note encore la Fevad.

La fédération relève que cette croissance est plus importante que celle des pure-players. Mais elle note aussi la montée en puissance des places de marché. "Les places de marché ont continué à fournir un débouché complémentaire pour de nombreuses TPE/PME et limiter ainsi le recul de leurs ventes. En moyenne sur les trois premiers mois de l’année, les places de marché ont progressé de +44%, une croissance qui, pour la première fois depuis le début de la crise, dépasse celle du marché", souligne la fédération.

La Fevad et Médiamétrie, spécialiste de l'étude et l'analyse des comportements des publics usagers de médias, ont par ailleurs analysé le comportement des 41 millions de cyberacheteurs.

"L’offre de services autour des achats devient un élément de différenciation essentiel: d’une part, les cyberacheteurs accordent une importance toute particulière aux services de livraison et de retour pour le choix de leurs sites d’achat, estime Jamila Yahia-Messaoud, directrice du département Consumer Insights de Médiamétrie. D’autre part, la présence d’une offre digitale en complément des magasins physiques a été un réel plus pour les cyberacheteurs qui ont pu continuer à consommer malgré les fermetures successives des magasins".

Ainsi, l'étude relève que 87% des cyberacheteurs utilisent la livraison à domicile. Ils sont cependant la moitié à déclarer avoir opté pour la livraison en point relais au premier trimestre et un tiers pour le click&collect. Le retrait avec paiement en magasin (12%), la livraison en consigne (4%) ou encore la livraison sur le lieu de travail (3%) ne sont pas encore développés. Point important pour les e-commerçants: les retours concernent en particulier les secteurs de la mode et du bijou.

En revanche, l'étude suggère que l'omnicanalité tend à s'ancrer dans l'esprit des consommateurs bien au-delà de la fermeture des commerces, en particulier pour les acheteurs de mode. Ils sont en effet 77% à déclarer "qu’ils auraient quand même fait au moins un de leurs achats en ligne si les conditions avaient été différentes".

Les acteurs du commerce physique "ont fait des efforts pour se digitaliser" depuis le début de la crise du Covid-19 et "vont pouvoir capitaliser dessus au moment de la reprise", a expliqué Marc Lolivier, délégué général de la Fevad.

Avec AFP

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