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21 janv. 2009
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Le gant fait son grand retour

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21 janv. 2009

Longtemps remisé au placard, le gant est depuis quelques saisons redevenu l’accessoire phare de la silhouette. Cet hiver plusieurs marques ont ouvert boutique soulignant le regain d’intérêt porté sur le savoir-faire français.


Atelier Causse et François Lesage

Maison Fabre, Atelier Causse, Mary Beyer, Georges Morand ou encore Agnelle… La liste des marques de gants en plein come back ne cesse de s’allonger ces dernières saisons. Porté par l’engouement du marché de l’accessoire, le gant opère un retour en force.

« Ce renouveau est porté par un regain d’intérêt pour les savoir-faire français et les métiers d’art en général, explique Michaël Bonzom, manager studio prêt-à-porter à l’agence Nelly Rodi. L’esprit couture français séduit, notamment celui du gant et du chapeau ».


Dries Van Noten collection hiver 2008
Photo : PixelFormula

Preuve en est, chez Céline, Christian Dior, Lanvin, Hermès, Vanessa Bruno ou Louis Vuitton, les cuirs les plus fins viennent délicatement envelopper la main et parfois même montent jusqu’aux coudes. Une évolution stylistique notamment facilitée par la présence de manches trois quarts sur les vestes et les manteaux, coupe phare depuis quelques saisons maintenant.

Dans Paris, les ouvertures de boutiques, petits écrins proposant les collections de gants des marques, ont également été nombreuses depuis un an. Après Fabre, qui s’est installé dans la Galerie de Valois dans les Jardins du Palais Royal, en août 2008, ont suivi en septembre les ouvertures de l’Italien JB Guanti, rue de Rennes (VIe), et en décembre de Mary Meyer, Galerie Montpensier dans les Jardins du Palais Royal lors encore (Ier). Sur place, chacune proposant leur collection au grand complet avec le plus souvent un service de sur-mesure où l’expression « aller comme un gant » prend tout son sens.


Boutique Fabre dans les Jardins du Palais Royal

Un retour qui permet à la région de Millau, bassin historique de la ganterie, de regagner ses lettres de noblesse. Ainsi, la manufacture Fabre, dont l’usine a été modernisée et rénovée en 2005, accueille environ 20 000 visiteurs par an. En progression, elle a vendu plus de 28 000 paires de gants en 2007 pour un chiffre d’affaires estimé à 1,2 million d’euros. Aujourd’hui, elle compte quelques 250 points de vente à travers le monde, dont 101 en France.

La reprise a également eu lieu pour la maison Causse qui a inauguré en 2005 sa nouvelle manufacture réalisée par l’architecte Jean-Michel Wilmotte. Menée par un nouveau duo de créateurs, Nadine Carel et Manuel Rubio, la griffe s’est relancée.

Outre ses collections et celles qu’elle fait pour de grands noms du luxe (Hermès, Chanel, Louis Vuitton), elle a aussi mis en place une série de collaborations, sous le nom de Causse Atelier, avec des maisons et des créateurs au savoir-faire d'exception dont les modèles sont réalisés dans leurs ateliers. Après la créatrice de bijoux Delfina Delettrez et le brodeur François Lesage, c’est le malletier Pinel & Pinel qui signe une malle à gants. Du format d’un vanity, l’objet peut contenir douze paires et s’obtient sur commande au prix de 3 000 euros.


Atelier Causse et Pinel & Pinel

Un plaisir que ce fera sûrement Karl Lagerfeld, client de la maison, qui a remis la mitaine en cuir au goût du jour il y a deux ans en en faisant l’un de ses signes distinctifs.

Pour promouvoir Millau et sa tradition remontant au Moyen-Age, le gant reprend son destin en main grâce à l’association "le Collectif du Cuir", créée en avril 2006, regroupe les professionnels du cuir de la région (mégissiers, tanneurs, gantiers, négociants), soit seize entreprises, et s’est doté d’un site Internet (www.cuirmillau.fr) depuis la fin de l’année 2008.

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