Le gouvernement lance un programme d'aide à l'export pour la santé et les cosmétiques

Paris, 8 juil 2014 (AFP) - Le gouvernement a annoncé mardi le lancement d'un programme d'aide à l'export de 4,4 millions d'euros pour les PME de la santé et des cosmétiques, avec un objectif de 100 millions d'euros de chiffre d'affaires supplémentaire à l'export pour 50 entreprises. La secrétaire d'État chargée du Commerce extérieur, de la promotion du Tourisme et des Français de l'étranger, Fleur Pellerin, devait rendre publiques les modalités du plan "Export+ Santé Cosmétique", financé par les Investissements d'avenir, lors d'un déplacement mardi après-midi dans un laboratoire d'immuno-allergologie de Stallergenes, le groupe pharmaceutique français spécialisé dans l'allergie.

Cinquante petites et moyennes entreprises du secteur de la santé et des cosmétiques devraient être sélectionnées d'ici 2017, "en fonction de leur potentiel de marché", selon un communiqué auquel l'AFP a eu accès quelques heures avant l'officialisation du plan.

Ubifrance, l'agence publique pour le développement des entreprises, devrait accompagner ces entreprises dans leurs démarches d'implantation au Brésil, Chine, États-Unis, Inde et Russie, "les 5 pays les plus porteurs pour l'offre française", et les coûts de certification de leurs produits seront financés à 50% à travers une avance remboursable d'un montant maximum de 200 000 euros. "Pour leur permettre de réduire au maximum leurs risques, elles ne seront tenues de rendre cette avance qu'à partir du moment où, dans les trois ans suivant leur enregistrement, elles auront réalisé un chiffre d'affaires équivalant à deux fois le montant de la prestation d'enregistrement, sur ces nouveaux marchés", peut-on lire dans le communiqué.

Le gouvernement ne précise pas à quelle échéance l'objectif de 100 millions de chiffre d'affaires additionnel pourrait être atteint, mais signale que le programme doit "permettre à 3 PME sur 4 sélectionnées de réaliser pleinement leur potentiel commercial". Les PME représentent 95% du tissu industriel des secteurs de la santé et des cosmétiques, selon le texte.

Dans un communiqué séparé, le directeur général de Stallergenes, Christian Chavy, a souligné que "l'avenir des industries de santé françaises" se construirait à l'exportation "notamment sur des marchés à haut potentiel tels que les Etats-Unis, la Russie, la Chine ou encore l'Amérique Latine". "Ces développements internationaux doivent être soutenus par les pouvoirs publics français, dont la responsabilité est également de ne pas affaiblir nos entreprises sur leur marché domestique", estime encore Christian Chavy.