Le groupe Pacific Brands menacé de boycott face à sa restructuration

Auteur :

Matthieu Guinebault

Publié le
9 mars 2009

Alors qu’il a annoncé la suppression prochaine de 1 850 emplois et la fermeture de sept usines, Pacific Brands doit aujourd’hui faire face à des appels au boycott. L'Australien souligne qu’une telle pratique ne pourrait conduire qu’à d’autres réductions d’effectifs.

Des manifestations se sont en effet déroulées jeudi 5 et vendredi 6 mars à Melbourne et à Sydney devant des enseignes proposant des produits Pacific Brands. Au même moment, l’entreprise, le gouvernement et les syndicats se retrouvaient pour tenter d’éviter ou, plus vraisemblablement, d’atténuer les conséquences des sept fermetures d’usines. A l’issue de la rencontre, Pacific Brands a maintenu sa décision de congédier 1 850 de ses employés, et dénoncé les « représailles » initiés par les syndicats.

Ceux-ci avaient appelé à boycotter les produits du groupe en vue de faire pression sur l’enseigne, jusqu’à l’annulation des fermetures. « De la folie » pour les dirigeants de l’entreprise, qui répliquent que, dans le contexte actuel, une nouvelle diminution des ventes ne pourrait aboutir qu’à un alourdissement des licenciements économiques.

Le groupe, à la tête de marques comme Berlei, Bonds, Clarks children, Dunlop, Everlast ou encore Hush Puppies, rappelle également qu’il ferme des usines en Chine et en Nouvelle-Zélande. Une série de fermetures qui fait suite aux pertes record enregistrées par le groupe en 2008.