Le groupe Tapestry veut être plus transparent sur ses approvisionnements

Auteur :

Gabriella Lacombe

Traduit par
Paul Kaplan

Publié le
25 avr. 2019

La société mère de Kate Spade, Coach et Stuart Weitzman, vient de présenter dans un document dédié ses objectifs en matière de responsabilité d'entreprise à l'horizon 2025. Outre le renforcement de la diversité au sein de ses équipes nord-américaines et de direction de marque, ou encore la réduction des inégalités salariales homme-femme, Tapestry accorde une attention particulière à sa chaîne d'approvisionnement.

Dans son rapport, la firme indique qu'elle souhaite atteindre un niveau de transparence de 95 % au sein de  sa chaîne d'approvisionnement en matières premières, et réduire de 10 % sa consommation d'eau.

L'accent porté par Tapestry sur ses conditions d'approvisionnement et de production, notamment chez ses prestataires, s'inscrit dans un contexte où la responsabilité éthique des entreprises de l'industrie de la mode fait couler beaucoup d'encore et suscite l'inquiétude des consommateurs.

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Face à la vigilance accrue du public, ce type de stratégie vise à prévenir toute controverse éthique et éviter un scandale comme celui qui éclabousse actuellement le groupe PVH, qui a dû lancer une enquête interne à la suite de révélations sur les conditions de travail indécentes de travailleurs éthiopiens opérant chez certains de ses sous-traitants.

Si ses fournisseurs doivent déjà se conformer à un code de conduite, Tapestry entend exiger à l'avenir de plus amples informations de leur part en matière d'émissions carbone, de consommation d'eau et de production de déchets, allant ainsi au-delà des normes légales.

Parmi les autres objectifs détaillés dans le rapport 2018, le groupe souhaite également atteindre la barre des 90% de cuirs issus de tanneries certifiées "Silver" et "Gold" par le Leather Working Group et des 75 % de matières recyclées pour ses emballages.