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13 nov. 2006
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Le groupe Kélian en passe de mettre la clef sous la porte

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Les echos
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13 nov. 2006

Les salariés du groupe Kélian devraient être informés lundi 13 novembre, lors d'un comité d'entreprise extraordinaire convoqué à Romans (Drôme), de la cessation d'activité du chausseur de luxe.


Collection printemps-été 2006 Stéphane Kélian

Le président du groupe Smalto, Alain Duménil, qui a repris la marque fin 2002, a annoncé vendredi avoir tranché en ce sens, décision qui menace 127 emplois. « On a déchaîné contre moi un lynchage médiatique et juridique, a déclaré le dirigeant, joint par l'AFP. Je ne vais pas continuer à mettre de l'argent dans cette entreprise pour être traité comme ça.»

Le groupe Smalto avait repris l'entreprise Stephane Kélian, avec 387 salariés, après une période de redressement judiciaire, puis l'avait scindée en dix entités qui avaient repris les marques, les magasins ou encore l'immobilier.

Dans ce cadre, une société par actions simplifiée, dénommée SAS Stephane Kélian Production, était chargée de la production et des emplois. C'est la liquidation de cette dernière en août 2005, à l'origine du licenciement de 143 salariés, qui fait l'objet d'une information judiciaire.

En revanche, les entités chargées de la création et de la commercialisation des produits (Kélian Paris, Kélian Outlet, Kélian France, Kélian Commercial, etc.) ont continué de fonctionner. Ce sont elles qui sont touchées par le retrait de M. Duménil.

Ce dernier a été mis en examen le 14 septembre du chef de banqueroute, complicité de faux et usage de faux dans le cadre de l'enquête sur les conditions de la liquidation de Stephane Kélian Production en août 2005.

Patrick Engler, le directeur général de la SAS Stephane Kélian, la maison mère du chausseur de luxe romanais, a lui aussi été mis en examen en mai, pour « complicité de banqueroute, faux et usage de faux », dans la foulée de son commissaire aux comptes.

« Depuis, mes banquiers ont coupé mes lignes de crédit et mes fournisseurs demandent à être payés à la livraison et non pas soixante jours plus tard comme de coutume », a regretté vendredi M. Duménil. « En ajoutant les 2 millions de caution donnés à la justice, il me manque 12 millions d'euros de trésorerie », a- t-il indiqué.

L'homme a fait fortune dans l'immobilier avant de se lancer dans le luxe avec les costumes Scherrer et Féraud notamment. Il a également été candidat malheureux à la reprise de la compagnie aérienne Air Littoral en 2004.

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