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Le licenciement de Galliano chez Dior devant la cour d'appel

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24 oct. 2013

PARIS, 24 oct 2013 (AFP) - Le conflit opposant la maison Dior à son ex-directeur artistique John Galliano a été examiné jeudi par la cour d'appel de Paris, qui devra décider si le licenciement du styliste relève des prud'hommes ou du tribunal de commerce.

John Galliano. Photo : AFP.


John Galliano a passé au total quinze ans chez Christian Dior, de 1996 à 2011. Leurs relations se sont achevées en mars 2011 dans un fracas médiatique: la maison a suspendu l'excentrique styliste star puis l'a licencié après qu'il eut tenu, ivre en terrasse d'un café parisien puis dans une vidéo, des propos racistes et antisémites.

Le 4 février, le conseil de prud'hommes s'était déclaré compétent pour examiner le licenciement contesté par le couturier britannique. Mais la société Christian Dior Couture et sa filiale, la société John Galliano SA, ont formé contredit (appel), arguant que John Galliano n'était pas salarié. La cour d'appel rendra sa décision le 28 novembre.

Un "enchevêtrement de contrats" liaient le styliste et Christian Dior, a plaidé l'avocat de la maison parisienne, Me Jean Neret.

De 1996 à 2008 se sont succédés plusieurs contrats de prestation de service, "mais on était dans la fausse prestation de service", a plaidé l'avocate de John Galliano, Me Chantal Giraud-Van Gaver. Un contrat de travail à durée indéterminée avait été signé en 2008.

Elle défend qu'il était un salarié à part entière de la maison Dior. L'affaire relève pour elle du droit du travail et de ses obligations, notamment en terme de santé. "Monsieur Galliano était addict. Tout le monde le savait, personne n'a rien fait. Il n'y a pas eu de visite médicale", a-t-elle déclaré, affirmant que de nombreuses obligations du droit du travail n'avaient "pas été respectées".

La rémunération de John Galliano était de 3,7 millions d'euros par an, selon son avocate. L'avocat de Dior parle lui d'une rémunération supérieure à 5 millions d'euros, sans compter les "à côtés", le chauffeur, le coiffeur, les frais de salle de sport etc.

"John Galliano se décrit comme un malheureux esclave. (...) Il avait un rôle essentiel en tant que directeur artistique mais l'intensité du travail n'est pas celle qu'il décrit", a affirmé l'avocat de la maison de couture. Il met en avant "les énormes moyens mis à sa disposition", avec "un studio de plus d'une cinquantaine de stylistes autour de lui".

John Galliano a été "un formidable créateur de valeur" pour la maison Dior, défend de son côté Me Chantal Giraud-Van Gaver, parlant de ventes qui ont bondi entre 1996 et 2011.

Une autre procédure est en cours devant le tribunal de commerce, John Galliano ayant demandé des dommages et intérêts.

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