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Le magasin Louis Vuitton des Champs-Elysées privé d'ouverture le dimanche

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31 mai 2006

PARIS, 31 mai 2006 (AFP) - Le tribunal administratif de Paris a annulé mardi l'autorisation d'ouvrir le dimanche concédée fin décembre par la préfecture au magasin-phare Louis Vuitton des Champs-Elysées à Paris, a-t-on appris auprès de la CFTC-Paris, à l'origine du recours.


Façade de la boutique Louis Vuitton des Champs-Elysées
Photo : Damien Meyer

"Le tribunal administratif de Paris, que nous avions saisi, a annulé aujourd'hui l'autorisation préfectorale d'ouverture dominicale concédée le 28 décembre à Louis Vuitton", a affirmé à l'AFP Me Thierry Douëb, avocat de la CFTC Paris.

Contacté par l'AFP, le groupe LVMH, maison mère de Louis Vuitton, a indiqué son intention de faire appel d'une décision qu'il qualifie, dans un communiqué, de "totalement incompréhensible".

"Nous ne connaissons pas à ce jour les motifs de la décision, mais il ne peut s'agir que d'une interprétation restrictive et malthusienne de la loi", affirme Yves Carcelle, président de Louis Vuitton, cité par le communiqué.

Le magasin concerné, d'une surface de 1.900 mètres carrés, est selon LVMH un "vaisseau du luxe" comprenant également une librairie et un étage dédié à l'exposition d'oeuvres d'art, qui emploie "quelque 300 salariés", dont 70 voient leur emploi "mis en cause" par cette décision.


Façade de la boutique Louis Vuitton des Champs-Elysées
Photo : Damien Meyer

Un éventuel appel de LVMH ne lui permettra pas d'ouvrir le dimanche avant une nouvelle décision de justice, a affirmé de son côté Me Douëb.

"Nous nous réjouissons de cette annulation", a affirmé à l'AFP Joseph Thouvenel, secrétaire général adjoint de la centrale chrétienne, qui refuse la "marchandisation" du dimanche au nom du "respect de l'équilibre de vie nécessaire à la famille".

"Le petit bagagiste des Champs-Elysées n'est pas au-dessus des lois", dit dans un communiqué la CFTC-Paris, satisfaite d'une décision qui selon elle met aussi un terme à "la concurrence déloyale d'un groupe multinational par rapport aux petits commerçants".

Aux côtés de la CFTC-Paris, la CFTC Commerce et deux organisations patronales, la Fédération nationale de l'habillement et la Chambre syndicale de l'habillement de la région Ile-de-France, avaient elles aussi saisi le tribunal administratif.

"Le tribunal a, semble-t-il, décidé de suivre l'avis du commissaire du gouvernement qui, dans ses réquisitions, avait affirmé que vendre des articles de maroquinerie, de chaussures et de prêt-à-porter ne pouvait pas être assimilé à la vente de produits culturels, qui bénéficient, eux, de dérogations", a affirmé l'avocat.

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