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AFP
Publié le
5 févr. 2013
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Le port "libre" du pantalon par les femmes enfin reconnu

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AFP
Publié le
5 févr. 2013

PARIS, 05 fév 2013 (AFP) - Loin d'être anecdotique, le droit des femmes à porter un pantalon --longtemps symbole du pouvoir-- a été acquis difficilement, une lutte qui témoigne du contrôle exercé encore aujourd'hui par la société sur les choix vestimentaires féminins, expliquent des historiennes et des associations .

Les Parisiennes ont bien le droit de porter un pantalon, ou plus exactement de s'habiller "en homme", vient de rappeler le ministère des Droits des femmes...

Un rappel qui peut paraître saugrenu en 2013. A l'origine: une ordonnance préfectorale de 1800, stipulant que "toute femme désirant s'habiller en homme doit se présenter à la Préfecture de police pour en obtenir l'autorisation".

En 1930, le texte fut utilisé dans un procès par l'avocate de la Fédération française sportive féminine, qui reprochait à l'athlète Violette Morris de porter un pantalon, devenu dès la Révolution un symbole de l'émancipation féminine, raconte Christine Bard, auteur d'une "Histoire politique du pantalon" (Seuil, 2010).

Et le tribunal jugea qu'en effet, la Fédération avait le droit de le lui interdire.

Véritable Arlésienne, ce texte n'a jamais été formellement abrogé malgré plusieurs demandes d'élus.

Sollicité à son tour, le ministère des Droits des femmes a répondu que puisque le texte "est incompatible avec les principes d'égalité entre les femmes et les hommes (de) la Constitution", il fait l'objet d'une "abrogation implicite".

"Tabous"

Cette réponse est "une avancée vers l'égalité femmes/hommes", estime l'association Ni Putes ni Soumises (NPNS), qui avait fait de cette abrogation l'une de ses revendications pendant la campagne présidentielle.

"Ce n'est pas du tout anecdotique car les inégalités entre les sexes passent par la dimension symbolique", insiste l'historienne Christine Bard, également attachée à la féminisation des noms de métiers.

Même si l'ordonnance de 1800 est "tombée en désuétude", poursuit-elle, elle était symbolique de "la crainte de l'indifférenciation des sexes et du processus d'émancipation des femmes" dans la société de l'époque, d'où, inversement, l'importance "hautement symbolique" de la réponse du ministère aujourd'hui.

Une crainte qui explique que le pantalon féminin ait été "longtemps considéré comme tabou", abonde l'historienne de la mode Lydia Kamitsis, et ce, jusque dans les années 60, où il s'est banalisé, notamment grâce à des couturiers comme Saint Laurent ou Courrèges.

Vêtement fermé, plus pratique, le pantalon était symbole du pouvoir masculin --d'où l'expression +porter la culotte+-- quand, à l'inverse, la jupe, ou la robe, "organise la vulnérabilisation des femmes", poursuit Christine Bard, qui souligne que sous certaines conditions, les employeurs peuvent encore aujourd'hui imposer la jupe à leurs salariées.

Les hôtesses d'Air France ont quant à elles dû attendre 2005 pour avoir droit au pantalon.

L'assignation à une tenue plus contraignante a pu avoir "des conséquences incalculables en termes de réduction des ambitions des femmes ou de leur auto-limitation à sortir, à circuler", dit encore Mme Bard.

Néanmoins, "on assiste à un retournement extraordinaire", constate-t-elle : de nombreuses jeunes filles se battent aujourd'hui pour porter une jupe.

"Le problème des filles est plutôt de pouvoir porter une jupe" sans se faire traiter de tous les noms dans la rue ou au collège, approuve Claire Cabanel, de NPNS. Depuis les années 2000, certains jeunes gens voient la jupe comme "un signe de disponibilité sexuelle", décrypte Christine Bard.

Que ce soit au travers du pantalon autrefois ou de la jupe aujourd'hui, Mme Cabanel y voit une illustration "des pressions exercées sur la façon de s'habiller des femmes" et des inégalités hommes/femmes en général.

"On commentera toujours davantage la tenue d'une femme", souligne Christine Bard, comme pourrait en témoigner la ministre Cécile Duflot, dont le jean comme la robe fleurie, firent l'an dernier l'objet de quolibets dans la classe politique.

Par Julie CHARPENTRAT

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