Paolo de Cesare, PDG du Groupe Printemps, a l'avant-dernier sommet à New York. Photo DR

Le troisième sommet mondial des grands magasins a été l’occasion pour le Printemps de dévoiler quelques chiffres. Le rendez-vous, qui s’est achevé ce vendredi à Paris, a permis aux acteurs de confronter leurs stratégies et leurs développements. Paolo de Cesare, président du groupe Printemps, a rappelé sa feuille de route depuis le rachat de l’enseigne par Deutsche Bank et l'homme d'affaires italien Maurizio Borletti: en faire un temple du luxe.

"Il nous fallait créer une expérience du luxe shopping", précise-t-il. Détaillant tous les axes de développement: rénovation de la façade pour un montant de 50 millions d'euros, installation d’espaces, création d’une offre unique avec l’aide de la détaillante star Maria Luisa, mise en place d’un univers luxe sur trois niveaux… Et le résultat du plan de montée en gamme, dont les investissements se seraient élevés à 280 millions, a du coup porté ses fruits. "Les ventes en beauté, par exemple, ont bondi à Haussmann de 18% l’année dernière", poursuit-il. Le panier moyen réalisé au rez-de-chaussée serait même passé de 60 à 600 euros en 5 années.

La part des acheteurs internationaux est de 33 à 35%. Pour choyer les Chinois, qui ont détrôné les Russes aux premières places des visiteurs étrangers, il a mis en place une équipe de 20 "anges gardiens", des personnes parlant chinois et à même d'orienter les visiteurs. Au total, les ventes, selon l’AFP, ont progressé de 13% en 2011 et de 20% pour le seul magasin Haussmann à Paris, et la tendance devrait être assez similaire en 2012.

Paolo de Cesare a évoqué un chiffre d’affaires total de 2 milliards de dollars dont environ 50% réalisés à Haussmann et le reste dans les 15 unités de province. Il a même précisé qu'au flagship de Paris, les 15% de clients les plus fidèles pesaient 55% de l'activité. Le groupe, qui est le partenaire local de l'Intercontinental group of department stores, a pour l'instant pour projet la suite de la modernisation de son réseau. "A Strasbourg, le magasin reconstruit sera le Guggenheim de la ville", insiste Paolo de Cesare.