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6 mars 2017
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Le rachat de Macy's par Hudson's Bay a du plomb dans l'aile

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Reuters
Publié le
6 mars 2017

Hudson's Bay peine à monter le financement d'une offre sur Macy's, plus d'un mois après avoir contacté la première chaîne américaine de grands magasins, ont dit à Reuters plusieurs sources proches du dossier.


Macy's


Les difficultés du propriétaire des enseignes Lord & Taylor et Saks Fifth Avenue à élaborer une offre ferme constituent un revers pour son actionnaire majoritaire et président exécutif Richard Baker.

Macy's doute qu'Hudson's Bay puisse lever les fonds nécessaires à son OPA et n'est engagé actuellement dans aucune négociation en vue d'aboutir à un éventuel accord, ont ajouté les sources.

Pour monter une offre crédible sur Macy's, dont la capitalisation boursière représente plus de 10 milliards de dollars américains (9,47 milliards d'euros), Richard Baker étudie un financement à la fois par de la dette et par émission de titres. La capitalisation boursière d'Hudson's Bay s'élève à seulement 2,2 milliards de dollars canadiens (1,55 milliard d'euros).

Les associés d'Hudson Bay, tels que le gérant de centres commerciaux Simon Property Group, rechignent à le soutenir car cela les obligerait à investir davantage dans de l'immobilier commercial alors même que les consommateurs désertent de plus en plus les magasins en dur au profit du shopping en ligne.

Hudson's Bay fait savoir à qui veut l'entendre qu'il peut compter sur le soutien d'une famille fortunée au moins, mais il lui manque un investisseur institutionnel de poids, ont expliqué les sources. C'est pourquoi, tout en essayant encore de monter son offre sur Macy's, Hudson's Bay peut décider à tout moment de poursuivre une autre cible ou de suspendre son projet, ont-elles ajouté.

Macy's, Hudson's Bay et Simon Property Group se sont abstenus de tout commentaire.

Hudson's Bay a bâti son succès, au fil des ans, en persuadant de grands investisseurs immobiliers, tels que RioCan Real Estate Investment, de le rejoindre dans des coentreprises qui lui ont permis d'emprunter toujours plus pour ses actifs dans la distribution tout en récupérant les rendements juteux de l'immobilier et des loyers afférents.

Mais les difficultés rencontrées avec Macy's illustrent les limites du système.
Les distributeurs américains dont l'activité dépend du dynamisme des centres commerciaux, à l'instar de Macy's, Sears Holdings et J.C. Penney Co, souffrent d'une baisse de la fréquentation.

En conséquence, l'immobilier des centres commerciaux est devenu moins attractif pour les investisseurs sur lesquels s'appuie habituellement le groupe canadien pour rentabiliser ses propriétés et financer ses acquisitions.

L'action Hudson's Bay recule de 0,21 % en Bourse de Toronto et celle de Macy's perd près de 2 % à Wall Street. Les deux actions ont perdu le quart environ de leur valeur en l'espace d'un an, les investisseurs s'interrogeant sur leurs perspectives.

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