Dominique Muret
21 févr. 2018
Le rétro-futurisme de Moschino
Dominique Muret
21 févr. 2018
Moschino a joué mercredi soir son remake de Back to the future. Sortant d’un tunnel illuminé, tel un vaisseau spatial, les mannequins en micro-robes et petits tailleurs aux couleurs acidulées traversent l’interminable podium comme un tarmac avec des allures d’hôtesses de l’air. Certaines d’entre elles ont la peau couleur bleu, verte, jaune ou même rose, comme d’étranges créatures venues d’une autre galaxie.
Les silhouettes ultra-courtes, quasiment toutes monochromes mais colorées (menthe à l’eau, jaune poussin, rose candy, lilas, bleu layette), bordées de vinyle noir, ne sont pas sans rappeler les looks futuristes de Courrèges très années 1960.
Mais, à y regarder de plus près, avec leur tailleur jupe ou petit manteau en tweed ou jersey gansés de noir, assorti joliment avec un chapeau tambourin, sorte de bibi aux bords rigides, en escarpins, les mains gantées serrant un petit sac à main des plus chics, les femmes expédiées sur le podium-tarmac par le directeur artistique de la marque italienne, Jeremy Scott, ressemblent à autant de sosies de Jackie Kennedy, icône indétrônable de l’élégance, dont s'inspire le créateur pour sa collection de l’automne-hiver 2018-19.
Les ensembles sont remis au goût du jour par des zips et des inserts de fausse fourrure colorée, ainsi que par des robes "bande dessinée" très pop, fruit d’une collaboration avec la marque de bonbons américains Crazy Fruits déjà mise en vente à la fin du défilé.
Pour le soir, ces créatures hésitent entre les mises chic en satin et soie à gros nœuds, en vogue dans les Sixties, et des tenues composées de pierres mystérieuses issues de planètes lointaines façon kryptonite. Résultat : des robes hybrides où les éclats brillants enserrent le corps, laissant entrevoir ici et là des pans de satins colorés, tandis qu’un modèle balance entre smoking noir et robe de soir rose shocking.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 FashionNetwork.com