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Traduit par
Marguerite Capelle
Publié le
9 oct. 2018
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8 minutes
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Les 12 meilleurs défilés de la saison au niveau mondial

Traduit par
Marguerite Capelle
Publié le
9 oct. 2018

Après 30 jours de défilés, ouverts sur le Bund de Shanghai avec Tommy Hilfiger et clôturés par Louis Vuitton au Louvre, à Paris, voici notre liste des 12 plus beaux événements de la saison internationale. Ceux qui, selon nous, auront le plus d’influence : certains pour leur inspiration ou leur audace, d’autres pour leur énergie et leur beauté pure. Mais tous avaient une note commune : une façon de célébrer de la diversité et la capacité de la mode à s’exprimer, même de façon indirecte, sur les profondes divisions que l’on retrouve aujourd’hui dans tant de pays et en particulier dans les quatre démocraties où ont toujours lieu les plus grands défilés : les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France et l’Italie.


Alexander McQueen - Printemps-été 2019 - Prêt-à-porter féminin - Paris - © PixelFormula


Alexander McQueen

Rencontre entre esprit chevaleresque et de sororité pour la plus belle collection de la saison, présentée par Sarah Burton chez Alexander McQueen. Des armures de chevalier en cuir moulé blanc, rouge ou noir, repeintes ou rebrodées d’audacieuses fleurs écarlates, des robes de mariée déstructurées en taffetas de soie effiloché ou encore des robes en chiffon à volants, portées avec une série de redingotes en cuir lisse. Une mode emblématique du cœur de l’Angleterre, avec le meilleur atelier de Londres au meilleur de sa forme.


Marni - Printemps-été 2019 - Prêt-à-porter féminin - Milan - © PixelFormula


Marni

La Vénus de Milo à l’ère d’Internet chez Marni, où la déesse est apparue vêtue de soieries à imprimés bizarroïdes, mixant des photos d’architecture et de statuaire antique et des pois d’inspiration ethnique. Le créateur Francesco Risso a révolutionné les robes plissées du XVIIIe siècle en y ajoutant des bustiers en cuir écru ou encore taillé des robes de déesse grecque selon des angles déconcertants, avant de les orner de petites pierreries.

Il a aussi imaginé le décor le plus évocateur de la saison italienne, avec des centaines de lits Art déco provenant de maisons de campagne, de services hospitaliers ou de dortoirs scolaires. « Frankenstein ramène la Vénus de Milo à la vie : classicisme et métamorphose en temps réel », expliquait Francesco Risso au sujet de sa formidable collection pour Marni. 


Prada - Printemps-été 2019 - Prêt-à-porter féminin- Milan - © PixelFormula


Prada

La mode réagit aux forces qui s’opposent actuellement, celles du conservatisme réactionnaire d’une part et des aspirations libérales à l’émancipation et la liberté de l’autre. Prada ne présentait que des vêtements, mais le message était clair : une inversion des codes de la mode classique, avec des motifs, tissus, imageries et imprimés improbables. La fusion du tie & dye et des imprimés psychédéliques avec des photos de la campagne, mais aussi d’hommes et de femmes nues sur des manteaux, robes ou jupes tennis plutôt convenables.

Ses looks emblématiques en nylon étaient subvertis par le choix de couleur (sorbet, citron vert ou cuivre) et associés à des shorts en satin, des sandales élastiques sportives à la grecque, des mini-tops corsets et des mi-bas en nylon transparent, avec de gros logos triangulaires Prada. La mode vue comme une bataille d’idéologies politiques.
 

Celine - Printemps-été 2019 - Prêt-à-porter féminin - Paris - © PixelFormula


Celine

Certes, nous avons compris que la première collection d'Hedi Slimane pour Celine a mis nos chers cousins anglo-saxons en rogne. Mais pour ceux d’entre nous qui ont un peu plus de jugeote, c’était une collection puissante, incarnant tout le pouvoir de séduction de Paris la nuit. Ses éblouissantes robes du soir métalliques et bottes de cow-boy à boucles pour Parisienne des arrondissements centraux ont enlevé d’un coup deux décennies à la cliente Celine. La première collection hommes de la marque comprenait de nouveaux pantalons à la coupe incurvée impeccable et de superbes vestons croisés longs. Ironiquement, tandis qu'Hedi Slimane avait choisi de mettre en scène son entreprise de démolition de l’Ancien Régime chez Celine dans l’ombre du tombeau de Napoléon, aux Invalides, un groupe de royalistes de la mode nommé les Philophiles organisait un rassemblement nostalgique sur le l’île de la Cité, juste derrière la Conciergerie. Nos amis nostalgiques n’avaient peut-être pas conscience que c’est précisément là que les gens étaient emprisonnés avant d’aller faire connaissance avec Madame la Guillotine… 
 

Paco Rabanne - Printemps-été 2019 - Prêt-à-porter féminin- Paris - © PixelFormula


Paco Rabanne

Magnifique spectacle de style hippie seventies avec des imprimés du Rajasthan et des motifs mauresques, mêlés à des finitions high-tech, que ce défilé présenté par Julien Dossena pour Paco Rabanne. Il installe enfin un nouveau style identifiable et dans le coup pour cette maison historique. Toutes les pièces étaient galonnées, passepoilées et assemblées avec des chaînettes, chaînes et fils métalliques, ou encore associées à des hauts en soie et des sarongs ornés de pièces dorées. Paco Rabanne est resté bloqué trop longtemps dans une faille temporelle à base de résille métallique et de cotte de mailles, mais ce défilé était réellement innovant, tout en maintenant juste assez de références à ces matières pour respecter l’ADN de la griffe. Julien Dossena est le nouveau chouchou de Paris. 
 

JW Anderson - Printemps-été 2019 - Prêt-à-porter féminin- Londres - © PixelFormula


 
JW Anderson

« Célébrer la mode par le jeu des textures », expliquait Jonathan Anderson au sujet de sa dernière collection, le défilé qui a le plus marqué la saison britannique. Des robes évasées à partir du buste, composées de grandes bandes rectangulaires de tissus en contraste (du lin rayures tennis à la mousseline aérienne) avec des ourlets asymétriques qui flottaient au vent tandis que les mannequins déboulaient sur le podium. Des chemises masculines rallongées pour former des robes à demi-transparentes, avec des empiècements en contraste. Et tous les tops portaient des bonnets de pirate en cuir, poussant ainsi le public à concentrer son attention sur les vêtements. Ce défilé est clairement celui qui aura eu le plus d’influence à Londres.
 

Louis Vuitton - Printemps-été 2019 - Prêt-à-porter féminin- Paris - © PixelFormula


Louis Vuitton

Une collection de science-fiction avec des formes médiévales chez Louis Vuitton, par Nicolas Ghesquière, présentée dans une station spatiale alambiquée à l’intérieur de la cour d’« un des plus beaux bâtiments du monde, le Louvre », pour reprendre les mots du créateur.

Une armure en mousseline à la Jeanne d’arc. Des hauts de football américain. Des débardeurs articulés, des culottes bouffantes et des robes du soir qui laissent baba et toutes les pièces ornées d’imprimés créés sur ordinateur et représentant une cité intergalactique en train d’être rebâtie par des robots géants. Des paysages ultra-artificiels créés numériquement et imprimés sur absolument tous les matériaux les plus révolutionnaires présentés cette saison. Beau, luxuriant et exubérant, et incontestablement actuel.
 

Valentino - Printemps-été 2019 - Prêt-à-porter féminin - Paris - © PixelFormula


Valentino

Rencontre entre le bohème bourgeois façon Marrakech et un style rural et plus cool, celui d’un haut-lieu des premiers hippies, avant la Seconde Guerre Mondiale : la colonie de Maverick, dans le nord de l’État de New York. Le résultat ? Une collection d’une grande beauté, excentrique et sophistiquée. Des robes fleuries en brocart, des tenues gothiques à motif cachemire et des robes plissées, portées avec des chemises paysannes bouffantes, des bandanas, des bérets et des accessoires en plume, dans une déclaration pleine d’amour à une mode libre d’esprit, mais néanmoins classieuse.
 

Maison Margiela - Printemps-été 2019 - Prêt-à-porter féminin - Paris - © PixelFormula


Maison Margiela

Dans une époque (et une saison) qui casse les codes du genre, c’était le message mode le plus transgressif de tous. Un véritable discours politique tenu par le créateur John Galliano pour la Maison Margiela. Pas étonnant qu’il ait intitulé cette collection Mutiny (Mutinerie). Des manteaux smoking ultra-longs ou des vestes d’équitation en tweed, portées sur d’incroyables leggings seconde peau turquoise et des bottines de cow-boy ajourées, le tout surmonté d’énormes nœuds en jacquard imprimé floral pour cette collection mixte. En écrivant ceci au lendemain de la victoire confortable au premier tour de l'élection présidentielle brésilienne de Jair Bolsonaro, dont les diatribes sectaires anti-gays sont bien trop faciles à trouver sur YouTube, le souvenir de ce défilé Margiela et de son appel à encourager la diversité est particulièrement précieux. 
 

Proenza Schouler - Printemps-été 2019 - Prêt-à-porter féminin - New York - © PixelFormula


Proenza Schouler

Une collection habilement révolutionnaire, présentée avec une certaine ironie dans le bastion du capitalisme américain, Wall Street, alors que Proenza Schouler fêtait son retour à domicile après trois saisons de défilés à Paris. Fini les broderies, plumes, bidouillages de tissus et cuirs travaillés à la parisienne. Bienvenue à de nouveaux vêtements bruts et audacieux, composés entièrement de denim japonais, gabardine et popeline de coton, le tout traité, cousu et assemblé à New York et Los Angeles. Du denim délavé à l’acide, digne d’un camionneur d’Allemagne de l’Est, coupé en robes larges avec de nombreux ruchés, une chemise en gabardine argent métallisé portée avec une jupe en denim noir assemblée au point de sellier, des pantalons de peintre en bâtiment éléphantesques associés à des débardeurs en coton. Un peu extravagant parfois, peut-être, mais vraiment original. Appelons ça de la couture urbaine américaine. 
 

Miu Miu - Printemps-été 2019 - Prêt-à-porter féminin - Paris - © PixelFormula


Miu Miu

Tout était affaire de subversion chez Miu Miu, où Miuccia Prada a joué avec les codes bourgeois classiques du bon goût, avec raison puisqu’elle parvient ainsi à leur donner une allure innovante et branchée.

Elle a taillé dans le tas, pratiquement au sécateur, sur beaucoup de petites robes noires, de corsages en taffetas et de robes fourreaux classiques, pour leur donner un fini plus brut, plus cool et contemporain. Encore un défilé qui confirme le retour du denim dans la mode de luxe, tendance principalement lancée à New York. Et un message intelligent délivré par la plus grande féministe de la mode.
 

Balenciaga - Printemps-été 2019 - Prêt-à-porter féminin- Paris - © PixelFormula


Balenciaga

Voilà un exemple de mise en scène à couper le souffle. Un décor hallucinant : un tourbillon numérique imaginé par l’artiste Jon Rafman, écrin parfait pour le dernier défilé Balenciaga par son directeur de la création, Demna Gvasalia.

Les 400 spectateurs pénétraient dans un tube rectangulaire composé entièrement de 2 000 mètres carrés d’écrans LED incurvés, affichant de gigantesques images de gouttes de pluie sur des fenêtres, de lave volcanique, de vagues bouillonnantes, de boules de feu et de celluloïd en train de fondre. La collection mettait en avant une approche néo-couture proposée par la maison parisienne si illustre pour ses volumes. Des robes-manteaux parfaitement coupées à fines rayures, en laine bleu layette ou velours bleu technique, toutes avec une taille étranglée façon pièce de jeu d’échec, et des épaules parfaitement plates, à angle droit, en guise de finitions. Les formes remarquables imaginées par Demna Gvalasia étaient tout à fait en phase avec ce décor tubulaire, composant un moment de mode mémorable.

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