Les Galeries Lafayette, à l'offensive, créent le poste de directrice de la mode

Auteur :

Jean-Paul Leroy

Publié le
27 août 2013

Sans nul doute faut-il y voir la patte de Nicolas Houzé, qui a pris la tête de la division grands magasins du groupe Galeries Lafayette en mars dernier en remplacement de Paul Delaoutre. L’enseigne française de grands magasins vient en effet de créer une nouvelle fonction: directrice de la mode de la branche grands magasins. L’intitulé exact du poste est directeur adjoint de la direction commerciale en charge de la direction de la mode.

En l’occurrence, il s’agit plutôt d’une directrice adjointe puisque sa titulaire est une femme, Averyl Oates. Son arrivée est prévue le 2 septembre prochain. Elle est rattachée à Michel Roulleau, directeur commercial et directeur général adjoint de la branche grands magasins du groupe Galeries Lafayette.

En recrutant Averyl Oates outre-Manche, c’est une grande spécialiste de la mode que l’enseigne française est allée chercher. Celle-ci fut de septembre 2004 à janvier 2012 directrice de la mode et du merchandising chez Harvey Nichols, de 2001 à 2004 directrice de la mode femme chez Harrods.

Auparavant encore, elle a connu une importante expérience internationale à Singapour, puis déjà Londres, comme acheteuse senior pour Christina Ong (propriétaire du détaillant multimarques Club 21). En 1998, Averyl rejoignait Donna Karan International à New York comme vice-présidente de l’activité retail puis a travaillé à Paris pour Emanuel Ungaro.

Début 2012, elle avait été recrutée pour le lancement d’un site anglais d’articles de luxe, Luxup. Elle y était en compagnie d’un ancien dirigeant du Vogue anglais. Toutefois, Luxup ne connut pas le succès et s’arrêta en mars dernier.

Le profil d’Averyl Oates est tout sauf anodin. C’est sans nul doute une pièce maitresse qu’a choisi de mettre en place Nicolas Houzé pour contrer le Printemps racheté par des investisseurs qataris. Ce n’est pas un hasard si elle porte le même titre que Maria-Luisa, la très connue directrice de la mode du Printemps. Avec en plus l’expérience de "grosses" structures anglo-saxonnes réputées parmi les meilleures.

On se doute qu’au-delà même de la qualité des enseignes, c’est la qualité de l’offre qui fera la différence entre les deux grands magasins boulevard Haussmann notamment, et donc la capacité à attirer les plus grandes marques. De ce côté, manifestement, l’offensive est lancée.