AFP
16 mai 2013
Les Pays-Bas à la tête d'un projet international pour modifier les conditions dans le textile au Bangladesh
AFP
16 mai 2013
LA HAYE, 16 mai 2013 (AFP) - Les Pays-Bas et le Bangladesh vont présider ensemble un groupe de coordination de pays donateurs, de sociétés et d'ONG pour tenter d'améliorer la sécurité dans le secteur textile de ce pays d'Asie du Sud-Est, a annoncé jeudi le ministère néerlandais des Affaires étrangères.
"En tant que coprésident du groupe de coordination, les Pays-Bas vont, au nom de tous les pays donateurs, entamer les discussions avec les autorités du Bangladesh et les organisations d'employeurs pour coordonner et surveiller les efforts internationaux à ce niveau", a indiqué le ministère dans un communiqué.
En avril, le tragique effondrement d'un immeuble du secteur textile au Bangladesh, le Rana Plaza, avait fait 1.127 morts, jetant la lumière sur les conditions de travail déplorables des employés de cette industrie.
La ministre du Développement et du Commerce, Lilianne Ploumen, va en outre consacrer neuf millions d'euros à "l'amélioration des conditions dans lesquelles les travailleurs du secteur textile doivent travailler", selon la même source.
"Toutes les parties impliquées, le secteur textile, les producteurs, les consommateurs et les autorités doivent prendre leurs responsabilités pour briser ce cercle vicieux", a ajouté la ministre, citée dans le communiqué.
"Nous ne pouvons pas continuer à nous montrer du doigt les uns les autres", a également assuré la ministre.
"Nous ne pouvons pas accepter que les travailleurs du textile soient obligés de courir des risques énormes pour leur sécurité afin de fabriquer nos pantalons et nos t-shirts : un prix bas ne peut pas être obtenu à n'importe quel prix", a dit la ministre, ajoutant que "cette course au prix le plus bas doit s'arrêter".
A l'initiative des confédérations syndicales IndustriALL et UNI Global Union, un accord a été signé par 31 entreprises occidentales, dont l'Italien Benetton, l'Espagnol Inditex (Zara), le Britannique Marks and Spencer, le Suédois H&M et le Français Carrefour, pour renforcer la sûreté des usines textiles au Bangladesh.
Ce pays est le deuxième exportateur mondial de vêtements, derrière la Chine, en raison de la modicité des salaires et d'une main-d’œuvre abondante. Mais les conditions de travail et les normes de sécurité dans cette industrie sont dénoncées depuis des années par les ONG.
Ce secteur-clé de l'économie, qui génère 29 milliards de dollars par an, représentait l'an dernier 80% des exportations du Bangladesh.
"Aux Pays-Bas, la ministre est en discussions avec les sociétés concernées et les organisations pour convenir d'un plan commun avec des objectifs raisonnables et une chronologie claire", souligne le ministère, ajoutant que le plan devrait être prêt en juin.
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