Organisés pour la première fois par le joaillier suisse du même nom, les "Adler Awards" ont rendu leur copie. L’Adler Jewellery Design Award a été décerné à la Suissesse Laura Infante pour son bracelet « Simply Black », tandis qu’Olcay Cavus Yilmaz et Sawako Besnard recevaient le Prix Adler de la créativité et celui de la femme Adler.

De gauche à droite, de haut en bas : les finalistes Sawako Besnard, Laura Infante, Olcay Cavus Yilmaz, le collier pour le Prix de la Femme Adler signé Sawako Besnard, le bracelet "Simply Black" de Laura Infante récompensé de l'Adler Jewellery Design Award 2009 et la broche d'Olcay Cavus, Prix Adler de la Créativité

Lancé en septembre dernier sur le thème "Mémoires de Femmes, Mémoire du Monde", le concours Adler souhaite donner un coup de pouce à la jeune garde et promouvoir au passage la création joaillière contemporaine auprès du public. Une certitude, cette première édition a trouvé un large écho auprès des talents de demain. Ouvert aux 18-30 ans du monde entier, la compétition a compté plus de 263 participants, représentant cinquante-sept pays au total et quatre-vingt-seize écoles de quarante-sept nationalités différentes.

Un succès que les organisateurs attribuent, entre autres, à son caractère novateur. Car, outre la valeur pécuniaire des prix - 10 000 dollars pour l’Adler Award, 3 000 pour les deux autres Prix - et le prestige de la maison qui les décerne, leur intérêt réside aussi et surtout dans la réalisation des projets retenus.

En effet, sous la direction de Leylâ Adler, designer au sein de la maison Adler, les créations appréciées par le jury ont été produites dans les ateliers Adler, suivant le savoir-faire de l’un des maîtres de la Haute Joaillerie. Concrètement, à l’issue d’une présélection du jury, composé du président de Christie’s Europe François Curiel, Fabienne-Xavière Sturm, conservatrice honoraire du Musée de l’horlogerie et de l’émaillerie de Genève, l’éditeur du magazine de joaillerie World of Dreams et consultant dans le domaine de l’industrie du luxe Didier Brodbeck, Nadine de Rotschild, fondatrice de l’Académie Nadine de Rothschild International Way of Life S.A.à Genève et enfin Carole Guinard, créatrice de bijoux à la tête de la Galerie NØ à Lausanne, treize candidats étaient ainsi en lice. Au-delà de la technique pure et du style, le choix faisait la part belle à l’inspiration et au symbole.

Les trois gagnantes entourées de la famille Adler. De haut en bas et de gauche à droite : Allen Adler ; Sharon Adler, Franklin Adler, Olcay Cavus Yilmaz , Laura Infante, Sawako Besnard, Carlo Adler, Leylâ Adler

Le bracelet de Laura Infante est à la fois « un symbole et un hommage à toutes les femmes privées de liberté dans le monde ». Entièrement sertie de diamants, la broche d’Olcay Cavus Yilmaz représentant une femme au profil gracile trouve son inspiration dans une divinité d’origine phrygienne du nom de Cybèle. Enfin, Sawako Besnard s’est inspirée du halo de la lune pour imaginer ce collier. Il incarne pour elle « une sorte de femme lunaire, mystérieuse, douce, mais également un peu distante ».

C’est donc le 12 juin dernier, à l’occasion des remises dans les salons de l’hôtel Beau-Rivage de Genève, que l’ensemble des créations a été dévoilé. Elles seront visibles à partir du 16 juin dans la boutique genevoise d’Adler avant de faire un tour du monde entre les différentes boutiques de Londres, Hong Kong et enfin Gstaad.