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19 nov. 2007
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Les Champs-Élysées, 3e avenue la plus chère du monde

Publié le
19 nov. 2007

Depuis 2004, les Champs-Élysées confortent leur place de troisième artère la plus chère du monde, après la 5e avenue de New York et la Causeway Bay à Hong Kong. D’après un rapport publié chaque année intitulé "Main Street Across the World", les rues les plus commerçantes de la planète sont passées au crible et classées en fonction des loyers pratiqués « par mètre carré et par an ». Pour 2007, sur les quarante-quatre pays objets de l’étude, ont au total été mis en évidence deux cent trente et un emplacements. Avec un loyer moyen de 7 000 euros par mètre carré et par an, la célèbre avenue parisienne devance Bond Street à Londres et reste l’artère la plus chère d’Europe.


Avenue des Champs-Elysées

La 5e avenue de New York maintient sa place de leader en affichant un loyer de 12 000 euros par mètre carré et par an. Quant à Causeway Bay, il arbore 9 688 euros par mètre carré à l’année. Loin d’être un frein, ces montants permettent aux marques « d’affirmer leur renommée » et « sécuriser leur position sur des emplacements stratégiques » d’après l’étude.

En quatrième position se trouve New Bond Street à Londres (6 498 euros), suivie de Ginza à Tokyo (5 459 euros), et de Grafton Street à Dublin (5 340 euros). Quant au duo Milan/Rome avec respectivement les via Montenapoleone et via Condotti, il a pris deux places pour arriver au douzième rang avec un loyer de 3 000 euros par mètre carré et par an.

La nouveauté cette année vient de l’Inde. New Dehli se distingue pour se placer dans la première moyenne du classement. Nouvelle niche pour les maisons de luxe, Khan Market, l’artère principale, grimpe de la quarantième à la seizième place en deux ans avec un loyer annuel de 2 236 euros par mètre carré et par an. « Le quartier jouit de la présence d’enseignes nationales et internationales telles que Nike, Benetton, Swarovski, McDonald’s, Barista et Bandhej par exemple », affirme le rapport.

Si le manque de surfaces de qualité à des endroits stratégiques est un des éléments de cette hausse, l’étude met l’accent sur le commerce du pays qui « est en train de vivre une révolution ». A l’inverse, la Chine justifierait l’augmentation des valeurs locatives par la « hausse des enseignes internationales et nationales en raison de la levée, ces dernières années, des restrictions dans le cadre des accords liant le pays à l’Organisation mondiale du Commerce ».

Outre-Atlantique, Oak Street à Chicago est la rue dont la valeur locative a plus que doublé en seulement un an. Elle « devient ainsi particulièrement recherchée, les emplacements y étant rares et l’ouverture d’enseignes comme Graaf, Harry Winston et David Yurman ayant tiré l’artère vers le haut », précise le rapport. La progression massive des loyers a surtout été enregistrée en Inde avec par exemple près de 90 % par an sur Ansal Plaza et Connaught Place à New Dehli et 80 % pour Kemps Comer South Mumbai à Bombay.

Relevant un climat « prometteur », l'étude explique que la demande ne cesse de progresser sans être inquiétée par les perspectives de l’économie mondiale pour 2008. Pour John Strachan, directeur international du département Commerce de Cushman & Wakefield, cabinet qui a mené l’étude, « les enseignes implantent des boutiques étendards afin d’augmenter la valeur de leur marque. Ces emplacements attirent des consommateurs venus du monde entier et dont l’une des principales motivations touristique est de faire shopping » et de conclure que « la demande de surfaces de qualité aux emplacements les plus stratégiques ne faiblit pas. Les enseignes luttent toujours pour conquérir les nouveaux marchés, matures ou émergents, ce qui contribue à l’augmentation des loyers des meilleurs emplacements dans le monde dans le contexte d’une offre limitée et d’un turn-over des surfaces qui reste faible ».

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