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19 juin 2015
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Les courses hippiques d'Ascot, quintessence de l'élégance britannique, attirent gratin et curieux

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AFP
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19 juin 2015

Rendez-vous de l'élégance britannique par excellence, les courses hippiques d'Ascot, les plus prestigieuses du Royaume-Uni, attirent un nombre croissant de visiteurs du monde entier, qui doivent, eux aussi, se plier au très strict code vestimentaire de l'événement.

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Plus de 300 000 personnes sont attendues pendant les cinq jours d'extravagances vestimentaires de ces courses qui ont lieu chaque année dans le Berkshire, dans le sud-est de l'Angleterre, et auxquelles assiste immanquablement la reine Elizabeth II.

Le jeudi est le "jour des dames" ou Ladies Day et constitue un temps fort en matière d'élégance et d'apparat vestimentaire.

Le couple taïwanais Chinghan Wang et Tienjen Hsieh, qui étudient à Londres, ont consacré près d'un mois à rassembler leur garde-robe.

"C'est un événement officiel qui s'inscrit dans la culture britannique. C'est ce que nous voulions vivre", a expliqué Chinghan Wang, portant une discrète robe crème et un bibi assorti.

Et Tienjen Hsieh, en chapeau haut-de-forme et queue de pie, d'ajouter : "Il n'y a pas vraiment de culture du port du chapeau en Asie. Les gens vous trouveraient bizarre si vous portiez ça là-bas".

L'événement, ancré dans trois siècles de traditions, a enregistré cette année un nombre record de demandes internationales et dix pays concourent aux courses du Groupe I, dont l'Australie, le Japon, la Suède, les États-Unis, la France et l'Irlande.

"Nombre des chevaux qui courent en Grande-Bretagne sont détenus par des propriétaires étrangers qui veulent avoir des vainqueurs à Ascot. Nous en voyons de plus en plus", a affirmé Nick Smith, le responsable de la communication et des courses internationales d'Ascot.

L'internationalisation des compétiteurs se reflète également dans les tribunes où aristocrates et nouveaux riches se pressent.

L'Australienne Anna Mott, un des commissaires de la semaine du chapeau à Londres, a fait une apparition remarquée au Ladies Day, parée d'une création colorée de sa compatriote Peggy Lea évoquant la faune australienne.

La force de "la tradition est exceptionnelle ici", a-t-elle dit, expliquant voyager à travers le monde pour assister aux courses hippiques.

"J'aime la mode ici, j'aime les gens. Je suis royaliste et j'adore la reine. J'ai attendu près d'une heure et demie pour l'apercevoir hier", a-t-elle ajouté.

Chaque journée de courses débute traditionnellement par une procession royale, avec l'arrivée de la reine en calèche et la levée de son drapeau personnel.

Pendant longtemps l'apanage de la seule élite, les courses d'Ascot s'ouvrent désormais à de nombreux autres visiteurs qui peuvent s'offrir un billet et goûter, le temps d'une journée, au style de vie de l'aristocratie britannique.

Les règles vestimentaires varient dans chacune des trois enceintes, les plus strictes devant être observées dans l'enceinte royale où les femmes doivent porter un chapeau et une robe "juste au-dessus du genou" tandis que les hommes ne peuvent échapper au chapeau haut-de-forme et à la veste queue de pie.

L'enceinte la moins protocolaire est la "Grandstand" qui n'exige qu'un bibi pour les femmes.

"Ce n'est pas tous les jours que les gens peuvent porter un chapeau. C'est une chance pour eux de se montrer", note Yuan Li, une créatrice de mode chinoise installée à Londres et arborant l'une de ses créations, de style oriental et parée d'une plume.

"C'est une journée propice pour comprendre une partie de la culture britannique", a ajouté la fashionista pour laquelle cette visite est une première.Par Ruth HOLMES

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