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21 avr. 2023
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Les détaillants de mode indépendants alertent sur leur situation

Publié le
21 avr. 2023

Attendu depuis plusieurs mois, le Conseil national du commerce portée par la ministre de tutelle Olivia Gregoire organise sa première réalisation concrète avec une réunion ce 25 avril. Le thème de l’accompagnement du commerce dans la transition vers des pratiques plus respectueuses de l’environnement a été annoncé. Mais au regard de différentes tensions, au niveau social et sur la consommation, les priorités pourraient bien être revues: treize fédérations du commerce ont lancé un appel à la ministre Olivia Grégoire pour se pencher sur la question des loyers commerciaux. Pour les détaillants de l’habillement, après une année 2022 déjà complexe, le début 2023 s’avère particulièrement compliqué, alerte la Fédération nationale de l’habillement.


Pierre Talamon, président de la Fédaration nationale de l'habillement - FNH


"Les pratiques plus vertes et la digitalisation sont des sujets importants pour les détaillants, avance Pierre Talamon, président de la FNH. Mais ce sont aussi des sujets pour lesquels il faut des ressources. Pour les détaillants il y a des urgences. Ce que nous demandons en urgence, c'est de redéployer le bouclier limitant la hausse des loyers mis en place l'an passé. Et ensuite, il faudrait redéfinir le calcul de l’indice des loyers commerciaux. Aujourd’hui il est à 75% basé sur l’évolution des prix de consommation et à 25% sur l’ICC. Il faut revoir cela, en différenciant les pure-players du commerce de détail. Cela permettrait de limiter déjà l’inflation des loyers des commerçants. C'est un énorme problème car le niveau des loyers met une énorme pression sur les activités existantes et ne permet plus aux jeunes et aux nouveaux entrants d’ouvrir un commerce. on a l'impression que c'est le monde de la rente contre le monde du travail de manière caricaturale.".

Le dirigeant, qui est commerçant à Paris et créateur de mode, souligne que depuis près de cinq ans, avec les manifestations des gilets jaunes, puis les grèves, le Covid, la guerre en Ukraine, l'inflation et enfin les manifestations de ces dernières semaines, avec des indépendants qui se sont fait saccager leurs boutiques, les commerçants doivent "faire preuve de résilience économique et financière, mais aussi mentale. Car moralement il faut savoir tenir face à cet enchaînement". Et de préciser qu'en 2022, 2.500 entreprises du secteur avait arrêté leur activité et qu'en 2023, sur les trois premiers mois, 850 sociétés ont fermé leurs portes.

Pierre Talamon rappelle que si le marché de l'habillement a progressé de 4% en 2022 par rapport à 2021, l'activité des indépendants s'est contractée d'1%... ceci alors même que les prix étaient plus élevés de 6%. Une dynamique attaquant les marges des commerçants. "Le marché est atone mais les charges augmentent. Le coût d'achat des vêtements augmente, entre les prix des matières et de la confection, mais les commerçants ne peuvent pas répercuter ces hausses car ils ne pourraient pas vendre leur vêtements. Donc ils sont pris en tenaille entre le marché difficile, un premier trimestre catastrophique et l'augmentation des loyers, car beaucoup n'ont pas été protégés par le bouclier. Le gouvernement veut faire revenir les commerces en centre-ville. Mais avant cela il faut éviter une décommercialisation!".

Problématique des PGE



La FNH, qui s'est doté l'an passé d'une représentation en Ile-de-France avec à sa tête Patrick Aboukrat dirigeant d'Abou d'Abi Bazar, défend la nécessité de ce tissu de quelque 30.000 points de ventes dans les différentes villes de l'Hexagone pour créer et maintenir de l'emploi local, apporter une proposition originale et potentiellement pousser de nouvelles propositions de marques. Toutefois, au-delà de la baisse de la consommation, l'organisation relève que les indépendants doivent pouvoir financer des projets.

"Ce que l'on voit c'est que les prêts garantis par l'Etat pénalisent aujourd'hui l'investissement. Il est compliqué d'obtenir de nouvelles lignes de crédit pour les acteurs qui ont pris un PGE. Et nous avons besoin de financer d'abord la transition durable, en adaptant les magasins, en participant à l'écocontribution avec Refashion qui est de plus en plus lourde pour les détaillants et, pour certains, en choisissant des matières plus responsables. Et nous devons aussi nous impliquer dans la transition numérique", précise le président qui souligne que la FNH met en place des formations sur ces sujets.  Dans un sondage réalisé en décembre dernier auprès de ses adhérents, la FNH relevait que 17% des commerçants ayant contracté un PGE ont fait une nouvelle demande auprès de leur banque: à peine 55% ont vu leur demande accordée.

Face à ces contraintes, les détaillants doivent donc gérer au plus près leurs stocks et adapter leurs achats d'une saison à l'autre. "Ils cherchent à être plus souple au niveau de la trésorerie et trouvent un équilibre entre les collections et les réassorts", estime Pierre Talamon. Un contexte qui implique de trouver des points d'accord avec les marques. Nombre de commerçants estimant que certains labels leur imposent des minimas de commande trop élevés.

Loin de dédouaner les commerçants des nécessaires transformations durable et digitale, le président de la FNH relève que les indépendants doivent pouvoir faire face à la concurrence. "Si d'un côté on demande ces efforts et qu'on laisse l'ultra fast-fashion nous envahir à quoi çà sert?", interroge-t-il. "Si on est les seuls à faire les efforts dans la production et la sélection, et qu'en face les produits de la fast et ultra fast-fashion arrivent par centaines de milliers sur le marché, cela ne sert à rien! Il faut qu'au niveau des questions environnementales, les pollueurs soient les payeurs".

Des thématiques que la FNH entend porter également auprès du gouvernement français et voir abordées à l'échelle européenne.

 

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