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3 oct. 2010
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Les femmes fleur de Dior, perdues sur une base navale du Pacifique

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AFP
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3 oct. 2010

Christian Dior
Le défilé très coloré de Dior (photo Pixel Formula)
PARIS, 1 oct 2010 (AFP) - Ce sont des femmes fleurs, en nuisette vif violet ou robe d'été ras le bonbon, qui se seraient égarées sur une base navale du Pacifique Sud, genre Hawaï version hollywoodienne: John Galliano pour Dior a emmené vendredi son public sur une île exotique gorgée de vitamines.

Passée l'hystérie causée par l'arrivée du mannequin vedette Kate Moss, cernée de caméras, Anna Wintour, influente rédactrice en chef du Vogue américain, montre des signes d'impatience. Quelques "people" continuent à se faire prendre en photo, Lou Doillon, Marisa Berenson, Frédéric Beigbeder.

Enfin, le noir complet se fait sous la tente éphémère montée dans les jardins des Tuileries. Le bruit des vagues, le vent se déchaîne. Et là sous un soleil radieux, apparaît Karlie Kloss, égérie de la marque, en parka blanche sur une robe en coton violet et citron vert, bottines surmontées de grosse maille, comme une chaussette.

Ses paupières rose vif et son air déterminé tranchent avec sa tenue décontractée et son chapeau blanc de marin. Arrivée devant le mur des photographes, elle lève le bras droit pour les saluer, la main tendue contre la tempe.

Derrière elle, une quarantaine de silhouettes identiques, perruques à frange et cheveux crantés à la Veronica Lake, lunettes de starlettes sixties et collier de fleurs polynésiennes autour du cou. Beaucoup de coton et des pantalons en toile avec deux rangées de boutons devant, marine oblige.

Un contraste masculin-féminin est souligné notamment par une veste en cuir sur une robe courte froufroutante mauve ou cette veste surdimensionnée en coton, avec pièces en cuir sur les coudes, réchauffant une robe en soie violette aux allures de nuisette.

Quelques tout petits shorts se font une place auprès des nombreuses robes impertinentes à volants. Les violets et les roses fuchsia que le couturier britannique affectionne côtoient de l'orange, du citron vert et du jaune. Une robe turquoise complètement transparente, à la ceinture brodée, évoque les fastes d'Ibiza.

Le jardin de fleurs présenté en juillet lors du défilé couture de Dior sert comme souvent de fil conducteur, rappelle le président Sidney Toledano en coulisses.

"On retrouve le même univers fleuri mais un peu plus loin, en Polynésie", plaisante-t-il auprès de l'AFP, insistant sur l'"énergie" et la créativité" de John Galliano, quand des mauvaises langues, parmi les fashionistas, lui reprochent ces derniers temps de faire du sur-place.

"Il n'y a que des couleurs, pas une seule robe noire", fait valoir M. Toledano, qui aime les "petites robes de cocktail" pimpantes et les espadrilles à talon réinventées par le styliste.

Galliano ne boude pas son plaisir en fin de défilé.

Dans un épais brouillard, il surgit en capitaine de navire, une cigarette aux lèvres. L'écrasant de son pied, il s'avance tout sourire, tresses longues et moustache, et se déhanche pour les photographes.Par Gersende RAMBOURG

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