Publicités
Par
Les echos
Publié le
16 août 2010
Temps de lecture
2 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Les industriels textile de l'Ardèche armés pour innover

Par
Les echos
Publié le
16 août 2010

Fin 2007, neuf entreprises textiles ardéchoises et drômoises du système productif local (SPL) avaient souhaité que soit mise en place une plate-forme technologique de filage. « Notre objectif était et reste de nous différencier face à la concurrence mondiale par la mise au point de fibres innovantes, autrement dit d'innover pour subsister », explique Jean-Pierre Ladreyt, industriel ardéchois et président de l'association Entreprises 26/07 redéploiement, qui porte le SPL et regroupe désormais 21 entreprises, le textile occupant environ 1.500 salariés dans les deux départements de la Drôme et de l'Ardèche. Aujourd'hui la plate-forme baptisée « P2F » (pour fils et fonctionnalités) et labellisée dans le cadre du pôle de compétitivité Techtera est opérationnelle.

La Communauté de communes Privas Rhône et Vallées a assuré la maîtrise d'ouvrage de la construction à Flaviac (Ardèche) de bâtiments qu'elle a financés avec des subventions de l'Etat et du département de l'Ardèche pour un total de 680.000 euros. Quant à l'exploitation, elle a été confiée à l'Institut français du textile et de l'habillement (IFTH) qui est le garant de l'accessibilité de la plate-forme à l'ensemble des entreprises qui veulent innover dans le domaine en question.
L'acquisition des matériels et machines, 800.000 euros, a été financée par le Feder, la région Rhône-Alpes et les deux départements de l'Ardèche et de la Drôme.
Intérêt de la mutualisation

La vocation de cette plate-forme s'articule autour de trois axes : la mise au point de fils innovants, le développement de produits et le prototypage, le transfert et l'adaptation des connaissances. La prochaine étape pourrait être celle du passage à l'industrialisation de nouveaux fils. Pour ce faire, le SPL s'est associé à une étude commandée par l'IFTH et financée à 50 % par la Direction régionale de la recherche et de la technologie. Etude qui a établi la faisabilité du projet, baptisé « Finlindus », qui pourrait nécessiter un investissement de l'ordre de 40 millions d'euros.

La création de cette plate-forme s'inscrit parfaitement dans la politique globale mise en oeuvre par l'IFTH, qui entend mettre au service des industriels des outils d'aide à l'innovation. « L'intérêt de cette mutualisation pour les entreprises est de pouvoir expérimenter les matériels, de pouvoir analyser la stratégie à adopter ou encore de pouvoir définir une politique d'investissement sans avoir à mobiliser d'actifs », souligne Jacques-Hervé Levy, directeur régional Rhône-Alpes -Paca de l'IFTH, qui offre désormais un réseau de sept pôles à travers la France.
PATRICK VERCESI, Les Echos

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 Les Echos