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9 mai 2019
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Les influenceurs sont près de 70 % à avoir dopé leurs revenus en 2018

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9 mai 2019

Pour son quatrième rapport annuel sur le marketing d’influence, fruit d’une enquête menée auprès des 50 000 influenceurs de ses réseaux américains et européens, Launchmetrics met en lumière la réalité de ces derniers, de leurs revenus à leur temps de travail, en passant par les facteurs de motivation et les freins qui rythment leurs relations avec les marques.


39,9 % des influenceurs indiquent gagner moins de 4 500 euros par an via cette activité. Seuls 31,1 % indique avoir vu son revenu stagner ou chuter l'an passé - Shutterstock


L’étude met notamment en évidence une montée en puissance des vétérans du métier : la part de ceux officiant depuis six ans et plus est passée en un an de 19,3 % à 38,3 %. A ceux-ci s’ajoutent 41,8 % d'influenceurs depuis 3 à 5 ans, 18,5 % à s’être lancé il y a 1 ou 2 ans, et seulement 1,4 % à avoir franchi le pas l’an passé.

L’influence est un métier à plein temps pour 42,8 % du panel, en accélération par rapport aux 34 % constatés l’an passé. Les influenceurs sont par ailleurs 30,2 % à avoir une activité à temps partiel en parallèle, et 27 % ont un travail à temps plein et s’occupent de la production de contenu sur leur temps libre. Dans l’ensemble, 20,7 % du panel dédie chaque semaine 41 heures et plus à son activité, 31,1 % lui consacre de 16 à 40 heures. Mais la plus grosse part, 40,5 %, travaillent de 6 à 15 heures à leurs publications.


Launchmetrics


Pas moins de 72,5 % des répondants citent les photos comme contenus avec lequel ils préfèrent travailler. La vidéo arrive loin derrière (9,5 %), de même que les lives (6,8 %). 55,8 % des influenceurs indiquent participer mensuellement à entre 2 et 5 campagnes, contre 21,2 % prenant part à entre 5 et 10 opérations, et 5 % en cumulant dix et plus. Il faut dire que les posts sponsorisés restent l’une des principales sources de revenus pour 86 % des influenceurs, devant la simple promotion via les réseaux sociaux (68,9 %), et les participations aux événements et collaborations (49,5 %).

Au total, 57 % des influenceurs auraient connu l'an passé une hausse de 25 à 50 % de leurs revenus. Dans le même temps, la part des influenceurs touchant annuellement moins de 4 500 euros pour cette activité a chuté de 46,3 à 1,7 %. Seuls 31,1 % ont connu une chute ou stagnation des revenus sur l'année.

Parmi les principales motivations, 69,4 % citent la compensation pécuniaire, devant 59 % citant l’apport qualitatif fait à la communauté. L’accès à des produits offerts n’est évoqué que par 13 % du panel. Mais dans quelles conditions les influenceurs considèrent-ils parler gratuitement d’une marque ? Pas moins de 54 % répondent que tout dépend de la compensation (voyage, cadeaux, échantillons…), quand 38 % disent être prêts à évoquer les marques qu’ils aiment vraiment. Ils sont en outre 27,5 % à se dire prêt à le faire quand une marque est évoquée par d’autre influenceurs importants (des influenceurs d’influenceurs, donc). Seuls 3,6 % du panel dit ne jamais parler gratuitement d’une marque.


Launchmetrics


Quand il s’agit de travail mené de concert avec les marques, 48,2 % des influenceurs indiquent ne pas systématiquement signer un accord de collaboration, contre 47,3 % signalant le faire systématiquement. Reste qu’une expression peu claire des attentes et demandes des marques est le principal souci de ces collaborations, selon 57,2 % des répondants, contre 31,1 % mentionnant des marques imposant un trop grand nombre de demandes. Ils sont par ailleurs 11,7 % à pointer du doigt les trop nombreux changements de "briefs" en cours de route. L’illustration, pour Launchmetrics, d’un potentiel besoin pour les marques d’être plus claires et stables dans leurs demandes faites aux influenceurs.

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