Publicités
Par
AFP-Relaxnews
Publié le
14 déc. 2020
Temps de lecture
3 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Les mannequins de demain seront-ils (eux aussi) virtuels?

Par
AFP-Relaxnews
Publié le
14 déc. 2020

Bella Hadid, Kendall Jenner et Taylor Hill peuvent-elles être remplacées par des avatars? C'est la question que l'on peut se poser après une année 2020 où elles n'auront finalement pu briller que par leur absence. L'annulation des défilés physiques et la quasi-impossibilité de shooter des campagnes laissent penser que la révolution digitale engagée par l'industrie de la mode peut sonner la fin des mannequins stars, pourtant au sommet depuis trois décennies.


DR


C'est dans les années 1990 que les super-modèles ont émergé au point de devenir les muses de nombreux créateurs, et même de créer l'émeute lors de certains défilés. Claudia Schiffer, Cindy Crawford, ou encore Naomie Campbell ont ouvert la voie à leurs cadettes, les mannequins stars, devenues de véritables icônes de mode et, depuis l'avènement des réseaux sociaux, des influenceuses suivies par des dizaines de millions d'abonnés. Une force de frappe incontestable pour les enseignes de prêt-à-porter et maisons de luxe.

C'était le cas jusqu'en 2020, année qui a totalement bousculé le monde de la mode. La pandémie mondiale, et les mesures de distanciation sociale, ont mis un coup d'arrêt aux défilés, et chamboulé tout le processus créatif des stylistes et photographes. Si une poignée de campagnes a été réalisée en visio, force est de constater que les mannequins ne sont jamais faits aussi rares cette année. Notons toutefois que ça ne leur a pas empêché de gagner en abonnés sur les réseaux sociaux, à l'instar de Kendall Jenner (+26 millions) et Gigi Hadid (+11 millions).

Une chose est sûre, l'accélération du digital dans l'industrie de la mode pourrait totalement modifier le paysage du mannequinat, voire faire apparaître un nouveau type de top modèles: les mannequins virtuels.

Des avatars sur le catwalk



Que diriez-vous si un avatar tout droit sorti de l'imagination de votre créateur préféré vous présentait sa nouvelle collection? Ce n'est pas si nouveau que cela en réalité, certains ont déjà tenté l'expérience. En 2011, il y a près d'une décennie, la marque Forever 21 expérimentait les mannequins hologrammes, tandis que seulement sept ans plus tard apparaissait la première super-modèle digitale, Shudu Gram, qui compte aujourd'hui 210.000 abonnés sur Instagram. Pas mal pour un mannequin qui n'existe pas. 

En 2018, Olivier Rousteing a aussi créé l'événement en dévoilant une campagne audacieuse portée par une Balmain Army virtuelle composée de Margot, Zhi, et… Shudu. Une véritable prouesse à l'époque, qui pourrait bientôt devenir la norme, ne serait-ce que pour permettre aux maisons de mode de continuer de présenter leurs nouvelles collections en cas de reconfinement. 

Avec la crise sanitaire, l'année 2020 a d'ailleurs vu de grandes maisons de luxe, ainsi que des marques de prêt-à-porter, multiplier les projets avec des réseaux sociaux comme Snapchat ou avec des jeux vidéo comme "Animal Crossing". L'occasion de mettre en avant les pièces emblématiques de leurs nouvelles collections, mais également d'atteindre une cible devenue incontournable: la génération Z. Le week-end dernier, c'est Balenciaga qui créait le buzz en dévoilant sa dernière collection dans un jeu vidéo. Demna Gvasalia, directeur artistique de la maison, a propulsé ses invités virtuels en 2031 dans une intrigue portée par des mannequins en images de synthèse.

Une prédiction? Il se pourrait bien que les mannequins virtuels n'attendent pas une nouvelle décennie avant de s'imposer dans l'univers de la mode. Et s'il est sans doute encore trop tôt pour les imaginer défiler sur un podium à la Fashion Week de Paris, nul doute qu'ils pourraient rapidement investir les plateformes digitales des plus grandes maisons de luxe. 


(ETX Studio)
 

Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 AFP-Relaxnews.

Tags :
Campagnes