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Les salariés de Dim "inquiets" de la mise en vente de leur société

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20 juin 2012

AUTUN (Saône-et-Loire), 20 juin 2012 (AFP) - Plusieurs syndicats du site de Dim à Autun (Saône-et-Loire) ont exprimé mercredi leur inquiétude après l'annonce de la mise en vente du groupe de lingerie DBApparel par le fonds d'investissement américain Sun Capital.


Sun Capital a mandaté la banque américaine Morgan Stanley pour procéder à la vente de DBApparel. Visuel Dim

Sun Capital a mandaté la banque américaine Morgan Stanley pour procéder à la vente de DBApparel, propriétaire de Dim, racheté il y a six ans au groupe américain diversifié Sara Lee, et vise une valorisation à 600 millions d'euros, soit dix fois son résultat brut d'exploitation.

"Chez Dim, on a bourré les gens de belles paroles mais les plans sociaux se sont succédé comme au temps de Sara Lee", a déclaré Alain Germain de la CFTC.

"Aujourd'hui, la société est désorganisée, il y a des choses qui devaient se faire et qui ne se font plus. Dans les services, c'est l'inquiétude latente du lendemain. Pourtant, tout est encore jouable s'il faut redémarrer", a-t-il estimé.

Du côté de FO, "on s'attend à un énorme plan social si cette vente est effective", selon Gilles Flacelière.

"Depuis le rachat du groupe en 2006, on s'attendait à l'annonce de sa revente parce que c'est le principe de fonctionnement du fond d'investissement. Hier (lors d'un CCE extraordinaire, ndlr), notre direction nous a fait part de cette information d'une manière très succincte. J'ai autant de craintes que d'espoirs, mais il est encore trop tôt pour s'exprimer sur des conséquences", a ajouté Frédéric Besacier de la CFE-CGC.

"On est à la veille d'une guerre des nerfs", a lancé un salarié en sortant de l'usine en souhaitant conserver l'anonymat.

Depuis sa reprise par Sun Capital, le groupe textile, qui emploie 7.500 personnes, dont 934 sur les sites d'Autun, selon les syndicats, a vu sa rentabilité multipliée par six, à 60 millions d'euros. Son chiffre d'affaires s'est établi l'an dernier à 685 millions d'euros.

Cette croissance de la rentabilité s'est faite au prix d'une profonde restructuration, incluant une série de plans de départs avec, en 2010, la fermeture d'une usine et la délocalisation en Roumanie d'une partie de la production.

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