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Reuters
Traduit par
Paul Kaplan
Publié le
10 juin 2020
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Les usines asiatiques de Primark, Mango et Zara licencient-elles leurs employés syndiqués ?

Par
Reuters
Traduit par
Paul Kaplan
Publié le
10 juin 2020

Plusieurs enseignes internationales, parmi lesquelles Primark, Mango, Zara et le groupe Bestseller enquêtent actuellement sur des échos de licenciements massifs de travailleurs syndiqués dans leurs chaînes d'approvisionnement respectives. Les défenseurs des droits des travailleurs craignent que la pandémie ne serve de prétexte au "démantèlement des syndicats" dans les usines d'Asie du Sud-Est.


Mango


Dans un contexte de crise sanitaire qui affaiblit l'économie mondiale, de nombreuses marques occidentales ont pris la décision d'annuler leurs commandes ou d'exiger des rabais à leurs fournisseurs, concentrés surtout au Cambodge, en Birmanie et en Thaïlande. Résultat, de nombreux employés ont été licenciés, ou ont dû accepter de travailler sans salaire. 

Les syndicats et les militants de la région indiquent que les ouvriers syndiqués sont particulièrement dans le collimateur des patrons d'usines, et s'inquiètent des conséquences de l'épidémie sur les droits des travailleurs, du salaire jusqu'à la sécurité des lieux de travail.

"Visiblement, certains employeurs pensent qu'ils peuvent profiter de la pandémie COVID-19 et du ralentissement économique pour violer les droits des travailleurs en toute impunité", dénonce Robert Pajkovski, directeur du programme Thaïlande au sein du Solidarity Centre, une organisation caritative basée aux États-Unis.

Ces dernières années, grâce à l'action des consommateurs et des militants qui s'organisent pour améliorer les conditions de travail et lutter contre l'esclavage moderne, les grandes marques se sont progressivement engagées à ne faire affaire qu'avec des fournisseurs qui autorisent leurs employés à se syndiquer et à revendiquer des augmentations de salaires.

Les marques de mode Mango, Primark Zara, et le groupe Bestseller affirment avoir lancé leurs propres enquêtes sur le démantèlement des syndicats en Birmanie.

"Nous reconnaissons qu'il y a un risque accru de dislocation des syndicats pendant la pandémie de Covid-19 ... nous avons donc renforcé notre vigilance," précise Morten Norlyk, un porte-parole du détaillant danois Bestseller.

Selon des dirigeants syndicaux et des observateurs spécialisés, l'usine Huabo Times à Pathein aurait licencié quatre cadres syndicaux et 103 membres syndiqués trois jours après l'immatriculation du syndicat.

La société Zara, qui appartient au groupe Inditex, confirme qu'elle se penche sur la question ; de leur côté, Bestseller et Primark ont également lancé une enquête, mais soutiennent que les licenciements sont conformes au droit du travail birman. L'usine Huabo Times n'a pas encore fait de commentaire sur ces informations.

Des militants syndicaux ont déclaré la semaine dernière que Myan Mode — une usine de Yangon qui fournit des détaillants occidentaux, dont Mango et Zara — a accepté de réembaucher 25 travailleurs syndiqués licenciés au mois de mars parmi 751 employés, dont les 520 membres du syndicat de l'usine.

L'usine a donné son accord de principe pour réembaucher des centaines d'autres syndicalistes licenciés lorsque les affaires reprendront à la fin de la crise sanitaire, selon le Solidarity Centre.

Myan Mode n'a pas souhaité s'exprimer sur le sujet.

"C'est une victoire en demi-teinte — il est intéressant d'observer la façon dont les grandes marques s'engagent contre une situation flagrante de démantèlement syndical", déplore Andrew Tillet-Saks, un militant syndical basé au Myanmar, très critique envers les détaillants occidentaux, jugés trop mesurés dans leurs actions.

"Évidemment, les marques pourraient avoir un véritable impact", ajoute-t-il. "Le fait qu'elles n'interviennent pas immédiatement prouve l'absurdité de leurs engagements en faveur du développement durable dans leurs chaînes d'approvisionnement".

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