Levi Strauss & Co franchit le cap des 4,5 milliards de dollars en 2016

Auteur :

Olivier Guyot

Publié le
10 févr. 2017

Dans un marché textile compliqué, Levi Strauss a vu ses ventes atteindre 4,553 milliards de dollars (4,279 milliards d'euros) sur son exercice 2016, clos fin novembre. Le groupe américain, propriétaire de Levi's et Dockers, enregistre une croissance de 1 % (+2 % à taux de change constant) par rapport à l'exercice précédent.

Dans un contexte global compliqué dans les réseaux multimarques (en particulier aux Etats-Unis où les réseaux de grands magasins se réorganisent), le groupe a pu s'appuyer sur ses ventes directes aux consommateurs qui ont progressé de 12 %.

Sur le dernier trimestre, la croissance du groupe est de 1 % (+2 %), à 1,299 milliard de dollars. Une tendance positive que Levi Strauss doit en grande partie à son activité européenne. Sur cette période, il a enregistré une hausse de 13 % de son chiffre d'affaires sur la zone, à 292 millions de dollars, alors que celui-ci reculait de 2 % sur la zone Amériques, à 799 millions, malgré la progression de ses ventes dans son réseau. En Asie, le résultat est stable, à 209 millions.

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Cependant, le groupe a vu sa rentabilité particulièrement affectée sur le dernier trimestre. Son résultat opérationnel s'est érodé sur toutes ses régions, avec -7 % en Amériques, notamment du fait de l'environnement fortement promotionnel, -2 % sur l'Europe, qui aurait subi l'impact financier du Brexit et la dévaluation de la livre, et -31 % en Asie, du fait du rachat d'une partie d'anciens stocks des franchisés en Chine et du développement du réseau de succursales sur la région.

Au final, sur l'année, le résultat opérationnel ne progresse que sur la région Europe (+7 %, à 197 millions de dollars). Il passe au global de 131 à 462 millions de dollars. Le groupe ayant amélioré sa situation financière sur l'exercice (dettes...), il affiche en revanche un résultat net en hausse de 40 %, à 291 millions.

La direction du groupe, emmenée par Chip Bergh, a annoncé s'attendre à une activité qui continuera d'être perturbée par les difficultés à attirer les clients dans les magasins et les restructurations du réseau wholesale aux Etats-Unis. Elle entend cependant gagner des parts de marché chez ses clients multimarques.