Sous procédure de sauvegarde depuis novembre 2010, la société de prêt-à-porter féminin Lewinger a vu celle-ci être prolongée plusieurs fois, désormais jusqu’au 17 mai. Surtout, le dirigeant de l’entreprise, Luc Fersing, présentera début avril prochain au tribunal de Commerce de Paris le plan de sauvegarde soumis aux créanciers pour garantir l’avenir de l’entreprise.

Celui-ci passe par l’arrêt de la diffusion multimarque à l’origine des difficultés de l’entreprise selon son PDG, Luc Fersing, les banques ayant renoncé à financer les crédits de campagne. La fin de la diffusion a d’ailleurs été engagée depuis le second semestre 2011. Son arrêt a entraîné le licenciement de 28 personnes. L’entreprise compte 120 employés aujourd’hui.

"L’activité multimarque pesait 45% de l’activité en 2009, mais elle a beaucoup souffert durant la crise à l’époque et cela ne s’est pas arrangé ensuite, souligne-t-il. Or, le maintien de cette diffusion nécessitait une organisation qui handicapait le fonctionnement de la chaîne de magasins à l’enseigne". Un exemple cité par le dirigeant: le fait de devoir lancer les collections longtemps à l’avance pour assurer les prises de commandes avec, parallèlement, la difficulté de pouvoir assurer de l’actualisation.

Cet arrêt de l’activité multimarque signifie évidemment une réduction du chiffre d’affaires. Il était de 18,5 millions d’euros en 2011 avec la diffusion multimarque et de 15 millions sans, toujours selon Luc Fersing.

Aujourd’hui, la chaîne de magasins à l’enseigne compte 79 unités se partageant quasi équitablement entre succursales et franchises. Lewinger, malgré les aléas de ces dernières années, n’a pas dévié de sa cible, la jeune senior ronde autour de 50 ans. "Les tailles les plus vendues sont le 44, le 46 et le 48", souligne Luc Fersing.