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16 juin 2014
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Licenciements chez Levi Strauss & Co: une négociation importante au siège Europe ce mardi

Publié le
16 juin 2014

L’annonce était déjà marquante. Ce mardi, les effets deviennent concrets pour les équipes du siège Europe de Levi Strauss & Co. Selon des sources syndicales, représentants du personnel et direction se retrouvent ce 17 juin pour ce qui est supposé être la dernière réunion de négociations. En question: le plan de restructuration des services. Seraient concernés 103 salariés sur les 305 du site de Zaventem en Belgique, selon donc les sources syndicales.

Restructuration drastique au siège Europe de Levi Strauss. Visuel Levi's.


Le 5 février dernier, le conseil d’administration du groupe Levi Strauss & Co, propriétaire des marques Levi’s et Dockers, annonçait un plan de restructuration mondial sur ses fonctions supports. Baptisé à l’époque "initiative pour la productivité globale" celui-ci devait s’appliquer, en plusieurs étapes, dans les 12 à 18 mois. Dans le projet initial, la réorganisation impliquait la suppression de quelque 800 postes dans le monde.

En Europe, l’impact du plan, nommé "Goal", n’est pas encore clairement identifié. Levi Strauss & Co ne souhaite pas communiquer durant la période de consultation. Un porte-parole précise toutefois que "les plans proposés au comité d'entreprise sont conçus pour rationaliser les opérations et fournir une croissance rentable sur le long terme. Ce programme mondial est prévu pour améliorer la structure économique de l'entreprise et renforcer sa santé financière, mais aussi sa réactivité et la compétitivité de l'entreprise. Tout ceci en permettant à Levi Strauss & Co de se concentrer sur ses priorités stratégiques".

Dans ce plan global, il semble que le groupe ait décidé de réorganiser ses équipes pays par pays, s'adaptant aux procédures locales. Selon les syndicats, tous les services du siège continental du groupe, installé depuis l’an dernier dans les Flandres, payent déjà un fort écot. Le quartier général européen, avait déjà subi un plan drastique en 2011-2012, faisant fondre ses effectifs de 420 à 305 personnes aujourd'hui. Cette fois, le planning apparaît fortement touché mais des départs sont aussi prévus aux services financiers, IT, etc. et concernent des postes d’employés comme de managers.

Tous les postes ne sont pas totalement supprimés. Certains seront réaffectés sur des lieux de production, comme au contrôle qualité, ou dans des services globaux, mais pour l’heure, difficile de quantifier la part de postes relocalisés.

En Belgique, la négociation de ce mardi porte sur les modalités de fermetures de quelque 65 postes. Mais, selon les sources syndicales, les derniers contrats d'intérimaires se sont terminés le vendredi 13 juin et plusieurs salariés pourraient directement quitter le groupe. Le total pourrait ainsi se chiffrer à 103 personnes.

Cette coupe d’un tiers des effectifs ne représente que la première étape du plan du groupe. La seconde phase serait d’ores et déjà annoncée pour juillet-août et toucherait de nouveau une soixantaine de postes. Et la dernière étape interviendrait en fin d’année. Au total, les représentants syndicaux craignent autour de 200 suppressions d’emplois. Soit les deux tiers des effectifs. Bien que la direction explique que la rationalisation apportera plus de compétitivité, les syndicats posent déjà la question du fonctionnement opérationnel du groupe et donc des marques dans un tel contexte.

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