Une délégation de 18 entreprises japonaises du lin était à Paris le 30 juin dernier pour rencontrer leurs homologues français. L’occasion de signer un accord de coopération entre les deux pays, notamment sur l’échange d’informations, la coordination de la promotion, et l’installation d’un Linen Dream Lab à Tokyo.

Les membres des organisations ASABO et CELC

Et c’est au Linen Dream Lab parisien que s’est d’ailleurs signé l’accord, avec de part et d’autre des professionnels ravis. Pour le représentant de l’association professionnelle ASABO, Tokiaki Iida, le contact avec les professionnels européens est primordial. "Il y a beaucoup de lin en Chine, mais dès qu’il est question d’avoir des matériaux de qualité, c’est vers la France et l’Europe qu’il faut se tourner", explique-t-il. "Il est donc important que nous puissions échanger avec eux".

C’est par le filateur français Safilin que s’étaient noués les premiers contacts entre les deux organismes. Pour cette société réalisant 4 à 5 000 tonnes de fil par an, le Japon pèserait 5% de l’activité. "Le plus important est de montrer à nos partenaires la culture du lin", explique son président Christian Mekerke. "A chaque fois qu’un professionnel en aval de la filière découvre le travail premier du lin, il est subjugué. Et le fait que nos partenaires japonais aient fait le déplacement montre un intérêt nouveau".

La France produit 77 000 tonnes de lin par an sur 55 000 hectares, soit 70 % de la production mondiale. Il y a quelques semaines, la Confédération Européenne du Lin et du Chanvre (CELC) recevait les représentants de son homologue chinois, la CBLFTA, désireux de créer un marché du lin dans l’Empire du Milieu. En septembre, ce sont les représentants de la CELC qui se rendront dans le nord-est de la Chine à l’occasion du Salon Textile des Fibres Libériennes à Harbin.