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Liquidation et cessation d'activité immédiate pour Meryl Fiber

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30 mai 2012

ARRAS, 30 mai 2012 (AFP) - Le tribunal de commerce d'Arras a prononcé mercredi la liquidation avec cessation d'activité immédiate du fabricant de textiles Meryl Fiber (343 salariés) située à Saint-Laurent-Blangy (Pas-de-Calais).


Photo Meryl Fiber

Aucun repreneur n'avait été trouvé pour l'entreprise qui avait été placée en liquidation judiciaire en janvier avec poursuite de l'activité pendant trois mois.

L'entreprise suisse Nexis Fiber, un temps évoquée comme possible repreneur, a finalement abandonné son projet, car elle estimait que le dossier restait "très difficile économiquement" et aucun autre repreneur ne s'était manifesté, selon Gilbert Oboeuf, délégué syndical CFTC.

"C'est la fin d'une sacrée histoire", d'une "entreprise qui était très importante pour la région", a déclaré M. Oboeuf. "Maintenant il faut se battre pour que les salariés soient reconnus pour ce qu'ils ont fait, ils se sont battus, ils ont travaillé, et qu'on arrive à avoir des conditions de licenciement les meilleures possibles", a-t-il ajouté.
Selon lui, "on a laissé tomber cette installation".

Il a estimé que le nouveau gouvernement et le ministère du Redressement productif "n'ont pas eu le délai pour traiter ce dossier" et a dit son impression que les salariés avaient été "baladés" par le gouvernement précédent.

Selon le trésorier du comité d'entreprise Frédéric Bonnello, les salariés espèrent que le stock appartenant à Rhodia, d'une valeur marchande de 4,7 millions d'euros, puisse servir à financer des primes supra-légales.

Sur le site, les salariés tiennent un piquet de grève pour éviter que le stock ne quitte l'usine. "Les salariés sont toujours très vigilants et sont prêts à redémarrer au quart de tour", afin qu'un accord soit trouvé rapidement, a averti M. Bonnello. "Aujourd'hui il faut se battre pour la reconversion des salariés" qui sont en moyenne âgés de 50 ans, a-t-il poursuivi.

Anciennement Rhodia, l'entreprise, placée en redressement judiciaire en 2007, avait été reprise en 2008 par deux cadres sortis de ses rangs. Mais la société a essuyé des pertes importantes en 2011 et a vu son chiffre d'affaires dégringoler de 85 à 70 millions d'euros. Le carnet de commandes est plein, mais l'entreprise a dû faire face à des difficultés de trésorerie.

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