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23 avr. 2019
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Livraison : H&M, Asos et Zalando à l’heure de la rationalisation des coûts

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23 avr. 2019

Après H&M, qui limite désormais la livraison gratuite à ses membres « Plus », et Asos, durcissant le ton face aux « retours en série », c’est au tour de Zalando de supprimer la livraison gratuite en Italie, Irlande, Espagne et au Royaume-Uni.


La livraison est historiquement l'un des principaux postes de dépenses de cyber-marchands - Shutterstock


L’Italie avait connu ce changement dès la fin 2018, relève le journal belge Tijd, avant une extension de la mesure à d’autres pays ces derniers jours. En deçà de 24,90 euros par panier, Zalando réclame désormais pour une livraison à domicile 3,50 euros aux Italiens et autant aux Britanniques (3 livres), sans oublier 3 euros demandés aux Irlandais et 2,90 euros aux Espagnols. Certains, comme la Belgique et la France, continuent à bénéficier de la livraison gratuite, à domicile ou en points relais, avec toujours la possibilité d’une livraison express dans les deux jours pour 9,95 euros.

Cette décision du géant allemand de la mode en ligne illustre un phénomène de fond qui semble toucher l’e-commerce européen. « Seul Amazon a les moyens de livrer gratuitement à perte », se murmurent entre eux depuis des années les professionnels européens du secteur. Professionnels qui avaient néanmoins dû s’adapter à l’exigence grandissante des acheteurs en termes de livraison. Mais face à l’érosion des ventes d’habillement touchant le Vieux Continent, enseignes physiques comme pure players rationalisent désormais leurs arguments de vente logistique.

Comme le rapportait il y a quelques jours FashionNetwork.com, le groupe H&M a ainsi fait le choix de ne plus livrer gratuitement, définissant lui aussi la limite symbolique à 25 euros. Une incitation à dépenser plus qui se traduit également au travers du maintien des livraisons gratuites uniquement pour les membres « Plus » mis en place par le groupe, équivalent du programme « Prime » du géant Amazon.

De son côté, Asos s’est engagé dans une lutte contre les « serial returners », ces clients commandant un grand nombre de produits dans un grand nombre de tailles. Désormais, dans le cas d’un trop grand nombre de retours, ou si le britannique suspecte que les produits renvoyés ont été portés, le portail se réserve le droit de bloquer des utilisateurs de son portail. « Nous devons nous assurer que les retours restent tenables pour nous comme pour l’environnement », explique le site à ses utilisateurs.

La livraison a de longue date été l’un des postes de dépenses problématiques de la vente en ligne. Et tout particulièrement l’étape du « dernier kilomètre » de livraison, de loin le plus gourmand en organisation et en coût. Si la rapidité de livraison, l’absence de frais de port ou la gratuité des retour était un argument de poids face à la multiplication des portails au milieu des années 2000, cette fin de décennie semble partie pour être celle de la rationalisation logistique de la part de leaders désormais bien établis.

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