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22 déc. 2005
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Londongrad fait les yeux doux aux oligarques russes

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AFP
Publié le
22 déc. 2005

LONDRES, 22 déc 2005 (AFP) - Baptisée Londongrad, Londres fait les yeux doux aux milliardaires russes, qui y trouvent un havre fiscal à l'abri des griffes du Kremlin de Vladimir Poutine.

"Ils achètent dans les quartiers les plus chics, Knightsbridge, Belgravia, Mayfair, Kensington et Chelsea. Ils dépensent jusqu'à 11 millions de livres (16,4 millions d'euros) pour un pied-à-terre, et paient au comptant, sans emprunt immobilier", a expliqué à l'AFP Tatiana Baker, une Russe qui s'occupe de cette clientèle particulière chez Harrods Estate, spécialisée dans l'immobilier de luxe.

"Ce qui intéresse ces hommes d'affaires qui à Moscou se déplacent toujours avec des gardes du corps, c'est d'avoir dans leur résidence un dispositif de sécurité 24 heures sur 24", explique-t-elle.

Le maire de Londres, Ken Livingstone, qui clamait autrefois que le capitalisme avait fait plus de victimes qu'Hitler, se met aujourd'hui en quatre pour attirer les grosses fortunes russes : publicités dans les magazines haut-de-gamme, stands dans des foires à Moscou, festival russe en janvier à Londres, suivi du forum économique russe, qui attire chaque avril le nec plus ultra du monde des affaires.

"La Russie est une priorité du maire et cela a payé : les entreprises russes forment le plus gros contingent étranger à la bourse de Londres, avec une capitalisation de 4 milliards de dollars", a expliqué à l'AFP un porte-parole du maire de Londres.

Près de 250.000 Russes résident à Londres, baptisée dans leurs cercles Moscou2, selon les professionnels. Parmi eux, certains des oligarques les plus connus, comme Boris Berezovski, qui a obtenu l'asile politique, le multimilliardaire Roman Abramovitch ou, dit-on, la fille de l'ancien président Boris Eltsine, Tatiana Diatchenko.

Après avoir acquis des fortunes colossales en profitant du chaos qui a suivi l'effondrement de l'URSS, ils veulent maintenant assurer leurs arrières en plaçant leurs actifs à l'Ouest.

L'exemple de Mikhaïl Khodorkovski, l'ancien PDG du géant pétrolier Ioukos, a servi de leçon : autrefois l'homme le plus riche de Russie, il croupit aujourd'hui dans un camp sibérien, condamné à 9 ans de prison pour fraude fiscale au terme d'un procès considéré par les observateurs comme une vengeance politique.

Et Londres, à trois heures d'avion de Moscou, est un centre financier qui a toujours été très accueillant pour les grandes fortunes, qu'elles viennent du pétrole arabe comme dans les années 1970 ou des métaux de Sibérie aujourd'hui.

Plus que la tombe de Karl Marx à Highgate, ce qui attire les "nouveaux Russes", c'est un régime fiscal avantageux, une armada de juristes pour leurs litiges et les boutiques de luxe de Bond Street.

"La France fait tout pour nous faire partir et la Grande-Bretagne se met en quatre pour nous accueillir", affirme un entrepreneur russe, qui ne veut pas dévoiler son nom "par peur du fisc".

"Tous ces Russes qui ont des maisons sur la Côte d'Azur sont sans cesse soumis à des contrôles fiscaux. Et les inspecteurs du fisc français sont pires que les bandits russes. On nous demande de payer des impôts sur toute notre fortune, ce qui n'est pas le cas ici", explique-t-il à l'AFP.

Lui-même a entrepris de vendre son appartement donnant sur le jardin du Luxembourg pour s'acheter une maison à Kensington.

A Harvey Nichols, le grand magasin de luxe de Knightsbridge, les femmes slaves aux pommettes hautes et aux longs cheveux blonds déployés sur leurs cols de fourrure se pressent aux rayons Balenciaga et Dolce et Gabbana.

Soucieux de choyer cette clientèle si prodigue, le magasin a recruté dix vendeuses russophones.

"Londres a la plus grande population de milliardaires russes en dehors de Moscou. Ils n'y a aucune limite à ce qu'ils sont prêts à dépenser", explique Richard Gray, porte-parole d'Harvey Nichols.

"Il y a des femmes qui viennent avec des pages qu'elles ont déchirées dans l'édition russe de Vogue et elles cherchent le dernier sac à main à la mode, qu'elles achètent en sept exemplaires", explique-t-il.

Par Catherine FAY de LESTRAC

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