Longchamp reste confiant pour la Chine malgré le ralentissement

HONG KONG, 17 oct 2012 (AFP) - La morosité économique en Europe et le ralentissement de la croissance en Chine ne tempèrent pas l'enthousiasme de la maison Longchamp, confiante dans son potentiel de développement à long terme, a indiqué à l'AFP son directeur. "Les éléments macro-économiques ne sont pas très favorables, surtout en Europe. Mais nous avons une logique de construction de la marque à long terme et n'avons pas l'intention de ralentir nos plans" de développement, notamment en Asie, assure le directeur général Jean Cassegrain, petit-fils du fondateur.

Le ralentissement économique en Asie peut même "ouvrir des opportunités, pour les emplacements (des boutiques) par exemple", a-t-il ajouté à l'occasion de l'inauguration mercredi d'une boutique de 400 m2 à Hong Kong sur Canton Road, une des principales artères du luxe de ce territoire où affluent les touristes de Chine continentale. Longchamp, société familiale non cotée, possède désormais deux grandes boutiques (400 m2) à Hong Kong et une à New York. Hong Kong, avec sept magasins et deux "corners" (emplacement dans un grand magasin), est à présent "bien couvert".

En Chine, la tendance à long terme reste porteuse. "Le pouvoir d'achat et la consommation de la clientèle chinoise continuent d'augmenter. Ça ne va pas changer", même si le taux de croissance économique s'essouffle, a souligné le directeur général. De 10,4 en 2010, la croissance en Chine est passée à 9,2% l'an dernier, puis à 7,8% durant la première moitié de cette année, selon les statistiques officielles.

L'objectif de Longchamp reste de "très fortement augmenter la présence sur le continent". De sept boutiques actuellement, la société estime "de l'ordre du possible" d'atteindre le chiffre de 40 à 50 magasins. "La difficulté est de décrocher les bons emplacements", souligne Jean Cassegrain.

Pour rendre Longchamp plus proche de la femme chinoise, la société a choisi pour la première fois une actrice chinoise très populaire dans cette région du monde, Gao Yuanyuan, ambassadrice de la marque. Il s'agit de se faire connaître auprès de la clientèle chinoise, "qu'elle achète en Chine ou en France". Car depuis deux à trois ans, la clientèle touristique (Chine et Asie du sud-est notamment) "s'est énormément développée" dans les boutiques parisiennes et de la Côte d'Azur.

L'Inde, l'autre grande puissance émergente d'Asie, "n'est pas une priorité pour le moment", selon le directeur, car "il reste beaucoup de potentiel de développement dans les pays où nous sommes déjà implantés".

Le groupe, qui ne publie pas ses comptes, a réalisé un chiffre d'affaires de 390 millions d'euros en 2011 (+22%). La France représente 35% des ventes, mais son chiffre d'affaires n'a progressé que de 14% sur ce marché arrivé à maturité.