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Louis Petiet (Krief Group), ex-propriétaire de Velcorex, soupçonné de malversations

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10 oct. 2011

Saic Velcorex
Louis Petiet
Photo: Patrick Kovarik/AFP
Louis Petiet, qui avait repris de nombreuses sociétés en difficulté via le fonds d’investissement Bernard Krief Consulting (BKC), vient d’être mis en examen. Il serait au centre d’une information judiciaire ouverte par le parquet de Mulhouse sur la reprise de la SAIC Velcorex en août 2008. L’entreprise n’aurait jamais reçu les fonds promis par l’investisseur, selon Les Echos.

C’est en effet dans un drôle d’état que la société a été rachetée en septembre 2010 par Pierre Schmitt, propriétaire de Philéa Textile. Dès novembre 2009, le tribunal de commerce de Paris s’inquiétait pour le respect des engagements pris par BKC en termes de versements financiers à l’entreprise. En février 2010, Velcorex est placé en redressement judiciaire, le Tribunal de Grande Instance de Mulhouse réclamant un apport de 7 millions d’euros. Louis Petiet promettait alors un versement de 1,7 million d’euros.

Mais le mois suivant, les syndicats s’inquiètent de voir les fonds toujours absents des comptes de l’entreprise. En mars, c’est carrément le président délégué nommé par Louis Petiet, Claude de Pau, qui claque la porte "face à des politiques qui se renvoient la balle et à des actionnaires qui font partiellement leur travail", confiait-il à FashionMag.com. A la fin de ce mois, l’entreprise est en grève, et les employés assurent ne plus avoir de contacts avec leurs propriétaires. Finalement, le plan de continuation de Louis Petiet est refusé par le tribunal de commerce de Mulhouse.

De 2007 à 2010, BKC aura repris pas moins de 17 entreprises, et a essuyé de nombreux échecs. Les non-apports des fonds promis seraient généralement à l’origine de ces déboires, comme ce fut le cas pour Velcorex, la société havraise Isotherma ou l’enseigne Soho. Sans parler de la société automobile Heuliez, dont la reprise avortée aura poussé de nombreux observateurs à s’interroger sur les finances réelles du fonds d’investissement, par ailleurs propriétaire de Montaigne Fashion Group.

De son côté, la SAIC Velcorex poursuit sa route. Si ses effectifs sont passés de 135 à 55 personnes lors du changement de propriétaire, l’entreprise profite toujours de sa réputation internationale sur le marché du velours. L’entreprise vise ainsi les 13 millions d’euros pour son chiffre d’affaires 2011, soit une progression de 30%.

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