SHANGHAI (Chine), 14 mai 2010 (AFP) - Le ministre de l'Industrie français Christian Estrosi s'est dit confiant vendredi 14 mai à Shanghai dans la capacité d'innovation de la France qui permettra à ses industriels de rester des acteurs importants sur le marché chinois.

Christian Estrosi, ministre de l'Industrie

Nous avons à rassurer les industriels français. Dans trois, cinq ans ans, nous resterons des leaders sur le plan technologique, leur permettant de continuer à conquérir des marchés ici", a déclaré à l'AFP M. Estrosi, qui effectue une visite de trois jours à Shanghai, métropole économique de l'est de la Chine.

Le ministre s'est toutefois dit conscient des problèmes rencontrés par les entreprises étrangères dans la troisième économie mondiale, qu'il s'agisse de protéger leurs droits de propriété intellectuelle ou d'obstacles dans l'accès au marché.

En Chine, les partenariats signés avec des sociétés étrangères s'accompagnent de clauses de transfert de technologie. Pour le ministre chargé de l'Industrie, c'est un aspect "où nous devons être particulièrement prudent et encadré".

"La Chine est un marché particulièrement porteur. (...) Les entreprises doivent y être présentes, partenaires mais aussi protectrices de notre propriété industrielle", a-t-il souligné.

Christian Estrosi a rencontré à Shanghai des industriels français, auxquels il a présenté les mesures décidées dans le cadre des états-généraux de l'industrie, qui définissent la nouvelle politique industrielle de la France, où l'innovation a une place centrale.

Il a aussi évoqué les partenariats noués entre industriels français et chinois pour produire à destination des marchés chinois, français, mais aussi internationaux, avec des présences dans l'ensemble de l'Asie et en Afrique.

Le ministre a visité une usine de Michelin, le centre de recherche et développement du groupe automobile PSA Peugeot Citroën, qui met au point des modèles de voitures uniquement destinés au marché chinois, et un centre de traitement des eaux de Veolia.

Ces entreprises sont présentes à l'Exposition universelle de Shanghai, qui a ouvert le 1er mai et où doit se rendre le responsable samedi.

"C'est une vitrine des savoir-faire français. (...) C'est un rendez-vous où je me devais d'être présent ", a-t-il dit.

Invité par Bernard Arnault, propriétaire du groupe de luxe LVMH, le ministre devait également assister vendredi soir à la réouverture d'une boutique Dior au Plaza 66, centre commercial du centre de Shanghai, qui regroupe tous les grands noms du luxe. Ce sera "une vitrine forte du +Made in France+ ", a-t-il estimé.