Anaïs Lerévérend
15 oct. 2012
Madame à Paris passe à la deuxième phase de sa relance
Anaïs Lerévérend
15 oct. 2012
Deux ans après son changement de propriétaire, et par conséquent d'orientation, Madame à Paris veut impulser une nouvelle dynamique. "Je crois qu'il est temps d'accélérer, maintenant que le travail de repositionnement est achevé", affirme Marie-José Rubini, qui a donc repris la griffe fondée en 1997 par le duo Maxime Vibert - Laurence Doligé. Désormais calée dans les pas d'un vestiaire rétro bourgeois à 80% made in France, twisté par quelques pièces plus rock, la marque parisienne peaufine son image et se concentre désormais sur le développement international.
Car si aujourd'hui l'export compte pour un peu plus de la moitié du chiffre d'affaires, c'est du fait du développement historique de la marque au Japon. Forte de sa notoriété, la marque a réussi à y imposer son nouveau positionnement et y réalise 50% du chiffre d'affaires. Il s'agit donc désormais de lancer une véritable politique à destination des autres pays. Marie-José Rubini cherche notamment des partenaires pour ouvrir des franchises en Europe, mais aussi en Chine ou au Moyen-Orient. Une dernière région où la marque a exposé dans des salons à Dubaï et au Koweït au printemps, en guise de prise de contact.
"L'idée ce n'est pas d'ouvrir des dizaines de boutiques, mais quelques unes dans des grandes villes qui ont un potentiel pour une marque très haut de gamme, tout en conservant notre dimension de petite maison parisienne, puisque c'est notre identité", explique Marie-José Rubini. La dirigeante garde d'ailleurs un œil sur Paris, et particulièrement la rive gauche, un an et demi après l'ouverture de la première adresse de sa nouvelle vie, rue du 29 juillet (Ier). La marque s'est par ailleurs repositionnée dans les grands magasins parisiens en ouvrant en juin dernier un corner au quatrième étage du Printemps Haussmann.
Madame entend en effet accélérer également en matière de visibilité, et travaille pour cela une nouvelle vitrine web. Un site "univers" qui devrait voir le jour début 2013 et qui comprendra également un volet marchand, proposant les "incontournables" de la marque, ses pièces rééditées que sont par exemple son sifflet plaqué or "self-défense" ou les foulards en soie impression du premier plan de l'histoire de Paris. Car la marque aime à agrémenter son univers de jolis objets ayant du sens, les prochains prévus étant les premiers bijoux de Madame à Paris. Sortiront ainsi pour les fêtes des médailles frappées à la main et montées en pendentifs ou en bracelet, dont le message pourra également être personnalisé sur commande.
Car pour parachever son virage mode, Marie-José Rubini met la main aux derniers détails: les accessoires. Après le lancement d'une ligne de sacs cet automne, d'une ligne de bijoux donc, ce sont les chaussures qui apparaîtront pour l'automne-hiver 2013. Parallèlement, Madame à Paris songe à un développement sous licence puisque des discussions pour des lunettes ont commencé, tandis que du parfum et de la bagagerie sont également évoqués.
Enfin, côté visibilité là encore, la marque perpétue son usage des collaborations, initiées par Laurence Doligé il y a quelques années, avec notamment André, Monoprix ou encore Upla. Ainsi, Madame à Paris vient de renouveler son "bail" pour la troisième saison consécutive avec La Redoute, avec à la clé donc une troisième apparition parmi les créateurs du catalogue printemps-été 2013.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 FashionNetwork.com