Maison Maes, jeune griffe de haute maroquinerie exclusivement en matières végétales

Auteur :

Sarah Ahssen

Publié le
5 oct. 2022

Du 30 septembre au 3 octobre dernier, Maison Maes a fait ses premiers pas sur le salon de mode et d’accessoires Première Classe, qui se tenait dans le jardin des Tuileries à Paris. La jeune griffe, lancée en mai dernier, y a dévoilé sa première collection de sacs, une maroquinerie haut de gamme qui a notamment fait le choix de renoncer à l’utilisation de peau animale.

"J’ai toujours été passionné par la maroquinerie, j’ai même failli travaillé pour un grand nom du luxe français. Je nourrissais l’envie de créer une marque, mais il fallait qu’elle ait un sens, qu’elle ne soit pas une marque en plus. C’est la découverte de nouvelles matières d’origine végétale, alternatives au cuir, de très haute qualité, qui a finalement donné naissance à Maison Maes" explique Romain Boubert, son cofondateur.

Pour lancer Maison Maes, cet ingénieur de formation, ancien cadre dirigeant de la distribution et de la tech, s’est allié à Géraldine Saquy, graphiste indépendante et ex-directrice artistique dans la publicité. C’est de leur rencontre devant l’école de leurs enfants, de leurs conversations et de leur engagement respectif en matière d’écologie qu’est née la griffe.

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Il aura cependant fallu plus de deux ans pour mettre au point les premiers modèles de la marque. Des modèles confectionnés à partir de Desserto, un biomatériau développé par la société mexicaine Adriano Di Marti à partir de cactus Nopal (aussi appelé figuier de Barbarie), puis fabriqués dans des ateliers français qui produisent pour les grands noms du luxe.

Pour les doublures, Maison Maes utilise de l’Ultrasuede, fabriqué par la société japonaise Toray, qui intègre près de 30% de composants issus de la valorisation de déchets de canne à sucre, l’Econyl, une fibre de nylon 100% recyclée et recyclable fabriquée à partir de déchets plastiques, ou encore du coton biologique certifié GOTS. Et l’ensemble des matériaux utilisés pour confectionner les sacs ainsi que leur provenance sont détaillés sur le site de Maison Maes, qui prône la transparence.

Pour sa première collection, d'inspiration Art déco, baptisée M1, la marque propose trois modèles de sacs, du sac caméra (890 euros) au sac classique format boite (1.490 euros). La marque qui cherche des financements pour accélérer sur le volet recherche et développement, travaille sur de nouvelles matières végétales, de nouvelles couleurs et de nouveaux formats.