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30 oct. 2018
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Make My Lemonade avance désormais accompagnée par le groupe Vog

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30 oct. 2018

2012. Lisa Gachet lance son blog de do it yourself, Make my Lemonade. Sa devise : "When life gives you lemon, make lemonade" (quand la vie te donne des citrons, fait de la limonade). Un dicton américain visiblement motivant puisque six ans après, la jeune femme pas encore trentenaire dispose de sa propre marque et d’un magasin de 350 mètres carrés, qui vient d’ouvrir quai de Valmy, dans le Xème arrondissement à Paris. Une ouverture rendue possible notamment par un investissement récent du groupe Vog (également actionnaire de Ba&Sh, Eleven Paris, Livy, Modetrotter...), dirigé par Dan Arrouas.  
 

Lisa Gachet, fondatrice de Make My Lemonade - Mélanie Elbaz


En plus d’un traditionnel espace de vente où les clientes peuvent s’offrir l’une des pièces qui compose la collection automne de la marque, le lieu dispose d’une salle pour organiser des workshops, d’un café, d’une mercerie et des bureaux de Make My Lemonade où travaillent Lisa et son équipe de quinze personnes.
 
« Aujourd’hui, Make My Lemonade a une carte à jouer sur l’expérience. Désormais, n’importe qui peut acheter depuis son canapé. Donc, pour faire venir les gens en magasin, il faut qu’il y ait une raison ». La boutique du 61, quai de Valmy rend aussi bien en vrai que sur Instagram, et propose le soir comme les week-ends des ateliers de poterie, couture ou bien broderie. Pendant la journée, la pièce dévolue aux workshops se transforme en espace de coworking accessible pour 5 euros de l’heure, avec wifi et machines à coudre à disposition.

Sa marque, créée en 2015, a d’abord sévi sous le nom de Wear Lemonade. C’est d’ailleurs sous cette appellation qu’elle a collaboré avec Birchbox, André, Monoprix ou encore Princesse tam.tam. En août dernier, elle a décidé de changer le nom pour que la griffe ait la même identité que son blog. « Au début, je voulais différencier la marque et le blog, mais j’aurais dû choisir un nom encore plus différent, parce que les gens s’évertuaient à appeler la griffe Wear My Lemonade, ce qui ne veut pas dire grand-chose ».
 
A l’origine, Make my Lemonade proposait chaque mois un patron à réaliser et la pièce toute faite à ses clientes. Désormais, ce sont trois collections de 50 pièces livrées en janvier, mai et septembre, ainsi qu’une capsule d’une quinzaine de vêtements qui arrivent en magasin chaque année. Ces collections moyen de gamme produites en Europe (Turquie incluse) ont permis à la griffe d'enregistrer une croissance de 45 % entre 2016 et 2017. En parallèle, Lisa Gachet propose toujours des patrons, trois ou quatre par collection, que les internautes élisent sur Instagram et sur Facebook. Les plus fidèles couturières se sont réunies sur un groupe Facebook privé pour se montrer leurs créations.
 
« Depuis mai dernier, nous utilisons les publicités payantes de Facebook, et c’est aujourd’hui l’un de nos principaux canaux de recrutement. J’ai aussi lancé mon compte Instagram personnel, sous mon nom, en juillet dernier. Il a une croissance exponentielle (77 000 abonnés en trois mois, ndlr), plus importante que celle de Make My Lemonade, qui est bien plus ancien (et culmine à 242 000 fans, ndlr). Lorsqu’une marque est incarnée, je crois que les abonnés veulent voir ce qui se passe de l’intérieur ». Un moyen de communiquer de manière plus informelle qui permet de maintenir le lien avec ses clients.
 

La nouvelle boutique Make My Lemonade - Make My Lemonade


La toute nouvelle boutique est aussi un facteur de recrutement, puisque les chalands sont nombreux à s’arrêter après un coup d’œil aux vitrines. En plus des créations de Lisa Gachet (à 80% du prêt-à-porter, mais aussi du tissu, de la papeterie, des patrons et de la vaisselle), ils trouvent le fruit de différentes collaborations avec des marques amies, ainsi qu’une sélection de pièces de jeunes griffes que la créatrice affectionne.

La suite, Lisa Gachet l’envisage sereinement. Si elle n’a pas pour volonté de s’ouvrir à la distribution en gros, elle envisage de développer ses ventes à l’international. Elle vient d’ailleurs de traduire son site en anglais, ce qui devrait augmenter la part des exportations dans son chiffre d’affaires, aujourd’hui assurée principalement par les pays francophones. Elle a aussi l’intention de poursuivre ses collections, à production limitée et sans soldes. A la place, elle garde dans son magasin un portant bonnes affaires où les fins de séries sont proposées à -20%. Et attend avec impatience la période de Noël pour dévoiler ses dernières trouvailles à sa communauté.
 
  

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