Jean-Paul Leroy
6 juin 2013
Malgré la crise , le marché des commerces en France résiste selon Jones Lang LaSalle
Jean-Paul Leroy
6 juin 2013
C’est une situation contrastée du marché de l’immobilier commercial sur le premier trimestre 2013 que décrit le cabinet spécialisé Jones Lang LaSalle dans une note sur "Le marché des commerces en France. Avec des emplacements n° 1 toujours très convoités, surtout par les marques de luxe d’ailleurs, mais des emplacements n° 1 bis ou 2 de plus en plus vacants, des centres commerciaux qui peinent à renouer avec la croissance et un marché de l’investissement soutenu !
Pour Jones Lang LaSalle, la baisse de la fréquentation et des chiffres d’affaires de l’ensemble des commerces est évidemment à l’origine de la situation actuelle. "Les enseignes demeurent très prudentes et exigeantes. Les stratégies de développement offensives font place aux arbitrages et au développement raisonné", souligne le cabinet immobilier.
Si l’emplacement reste un élément incontournable en terme de choix d’implantation, il n’est plus l’unique. Ainsi le niveau de loyer demandé, la taille et la configuration des surfaces sont devenus essentiels.
Si Jones Lang LaSalle relève que certaines enseignes d’équipement de la personne commencent elles aussi à être impactées par le repli de l’activité, elles restent toutefois, avec le secteur du luxe, l’un des principaux moteurs de la demande.
Concernant les centres commerciaux, le cabinet constate des plans de développement des enseignes moins ambitieux et plus ciblés. "Les enseignes se tournent en priorité vers les centres établis les plus performants en terme de flux et de chiffre d’affaires, au détriment des centres jugés secondaires", écrit Jones Lang LaSalle. Cette évolution concerne aussi les retails parks et autres boites de parcs d’activité commerciale. Précisant: "Les principaux attraits de la périphérie restent ses loyers modérés, en moyenne quatre fois moins chers que ceux des centres commerciaux, et des formats grande taille qui séduisent les enseignes à faible marge".
Paradoxalement, le marché de l’investissement en commerce, reste, lui soutenu. Ainsi, selon Jones Lang LaSalle, plus de 760 millions d’euros ont été engagés au cours des trois premiers mois de l’année dans l’Hexagone. Et de poursuivre: "Ce qui représente 27% des engagements totaux en immobilier d’entreprise, contre 15% sur la période 2004-2012".
La concrétisation de transactions significatives comme les cessions du portefeuille Immochan du 118 avenue des Champs-Elysées ou encore du 8 place Vendôme, ont permis de dynamiser les volumes, insiste Jones Lang LaSalle. Ces trois transactions pèsent pour plus de 400 millions d’euros à elles seules selon le cabinet.
Une grande partie des investissements, plus de 60% de ceux effectués en début d’année, vient des investisseurs internationaux, qui gardent donc la confiance dans le marché français.
L’activité est surtout record selon Jones Lang LaSalle pour les investissements en commerces de pieds d’immeuble. Les retail parks en revanche sont moins prisés selon le cabinet spécialisé. "Au 1er trimestre, 60 millions d’euros ont été investis en boîtes commerciales et retail parks".
Selon Jones Lang LaSalle, les grandes tendances ne devraient pas bouger. "Le marché devrait rester dynamique sur les axes et emplacements de premier choix grâce aux grands groupes de mass market et aux enseignes de luxe , maintenant une pression haussière sur les valeurs locatives prime", souligne le cabinet. Tout en poursuivant: "La concurrence accrue entre enseignes et le développement exponentiel du e-commerce contraignent ces dernières à opérer des choix stratégiques en termes d’implantations".
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