AFP
9 févr. 2009
Manifestation de salariés de la Redoute venus de toute la France à Paris
AFP
9 févr. 2009
PARIS, 9 fév 2009 (AFP) - Quelque 150 salariés de la Redoute venus de toute la France, selon les organisateurs, ont porté lundi 9 février à Paris une "pétition de soutien de 40 000 clientes" au siège de leur groupe, PPR, qui prévoit de supprimer 672 emplois d'ici à quatre ans chez le spécialiste de la vente à distance.
Des salariés de La Redoute manifestent le 9 février 2009 à Paris - Photo : Maud Vandepoele/AFP |
"La Redoute prend son personnel pour des aubaines" ou "La Redoute en déroute", pouvait-on lire sur les pancartes des manifestants, avenue Hoche (Paris VIIIe).
"Pinault voyou, gouvernement ripou", ont-ils entonné, interpellant François-Henri Pinault, le PDG du groupe de luxe et de distribution qui détient leur société, a constaté une journaliste de l'AFP.
Une délégation a remis une pétition signée en trois semaines par 40 000 clients des 81 points de contacts La Redoute en France, qui doivent tous fermer. "Nous avons été poliment écoutés", a indiqué Fabrice Peeters (CGT).
"Notre société va sombrer sans ce service, où nous recevons les réclamations, où les personnes âgées se rendent car elles n'ont pas toutes internet", a expliqué une vendeuse, selon laquelle les livraisons de colis pourront se faire "dans des bureaux de tabac par des bornes électroniques".
La Redoute a annoncé ce plan social le 21 octobre dernier, face au "déclin" de la vente par correspondance traditionnelle et afin d'accélérer son développement sur internet.
Depuis, "une dizaine de journées de réunions se sont tenues avec la direction et il n'y a aucune avancée, notamment sur les mesures d'âge", selon Jean-Christophe Leroy (CGT). Les syndicats réclament pour les salariés, dont la moyenne d'âge est assez élevée, des départs en pré-retraite à 56 ans.
Ils demandent aussi une indemnité de licenciement de 50 000 euros car "PPR a les moyens". "Les reclassements promis, c'est du baratin. Chez Conforama ou la Fnac (dans le même groupe PPR), on cherche aussi à réduire les coûts", a souligné le délégué.
Une expertise, réalisée à la demande des représentants du personnel, a montré que l'entreprise était "saine et viable" et qu'il n'y avait donc "pas de raison de licencier", d'après la CGT. Celle-ci appelait avec tous les autres syndicats de la Redoute à ce rassemblement, auquel s'est rendue Arlette Laguiller (Lutte ouvrière).
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