Margaux Lonnberg s’installe dans le paysage mode

Auteur :

Anaïs Lerévérend

Publié le
10 juin 2016

Elle s’était fait connaître comme blogueuse, mais le nom de Margaux Lonnberg sonne désormais bien comme celui d’une marque. Lancée il y a quatre ans avec pour associé Warren Guetta, la marque éponyme de la jeune créatrice a petit à petit consolidé son propos et densifié ses collections comme son réseau de points de vente.

 
Après s’être jetée à l’eau avec une ligne de t-shirts basiques, au porté loose androgyne, la marque féminine avait rapidement pris le parti de sortir de vraies collections complètes. Dès la troisième saison, Margaux Lonnberg proposait ainsi une centaine de pièces, avec toujours, en signature, les fameux t-shirts qui lui ont permis de se lancer.

Aujourd’hui, c’est le lancement de sa première ligne de sacs qui s’annonce pour l’automne-hiver 16/17, avec également pour projet la chaussure à moyen terme, et pourquoi pas des pièces masculines.

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Car c’est un style définitivement androgyne qu’a choisi de construire la créatrice, avec pour autres mantras confort, intemporalité et même durabilité du vêtement dans le temps. Margaux Lonnberg a pour objectif que ses pièces vieillissent bien avec son propriétaire et deviennent des secondes peaux indispensables. La simplicité prime donc, mais les matières sont soigneusement choisies en ce sens. La fabrication du prêt-à-porter est 100% parisienne, même si la griffe vient de faire une première exception en faisant fabriquer les sacs en Espagne.
 
Côté positionnement prix, la griffe veut se faire une place sur le segment haut de gamme, en ne se plaçant « pas plus cher que Sandro, mais avec une fabrication française », explique Warren Guetta. Un positionnement qui bénéficie d’un bon bouche à oreille auprès des détaillants, puisque la marque est passée de 80 à 120 points de vente multimarques cette année.

La France est très majoritaire (70%), devant la Belgique en second marché. « La prochaine étape, c’est d’accélérer en Scandinavie l’année prochaine », détaille le cofondateur. La griffe pourrait également refaire un salon en Corée du Sud.
 
Aujourd’hui, l’e-shop est toujours le premier point de vente. C’est grâce à lui que la marque s’était lancée, en exclusivité dans un premier temps, et grâce au trafic généré alors par le blog de Margaux Lonnberg. « Finalement, elle avait créé l’image de marque avant même de créer la marque, c’est ce qui nous a fait gagner du temps », explique Warren Guetta. Le web est donc toujours au cœur de la stratégie.

« Nous n’avons pas dans l’idée d’ouvrir une boutique physique pour le moment… Nous n’en avons pas le besoin, c’est un truc d’anciens de croire qu’il en faut une pour la légitimité ! », s’amuse le cofondateur.