Martine Pinville (Bercy) : « TPE et PME peinent à penser leurs stratégies numériques »

Auteur :

Matthieu Guinebault

Publié le
1 févr. 2016

Présente à l’occasion du bilan annuel des ventes en ligne de la Fevad, le secrétaire d’Etat au Commerce, Martine Pinville, a évoqué le retard pris par les entreprises françaises dans la transition numérique et les clefs apportées par le gouvernement pour y remédier.

Si la ministre salue les effets de la French Tech et le leadership de certaines sociétés françaises, elle entend ne pas limiter ses efforts aux start-up et licornes. « Les TPE et PME, les commerçants et les artisans, souvent davantage focalisés sur leurs carnets de commandes ou leur trésorerie que sur leur notoriété en ligne, peinent à penser durablement leurs stratégies numériques. Ce retard a d’ailleurs été souligné par la Commission européenne. »

Pour Martine Pinville, voilà « tout l’enjeu » de son secrétariat d’Etat, qui a mis sur les rails les 500 000 formations supplémentaires annoncées le 18 janvier dans le cadre du plan d’urgence pour l’emploi, et poursuit le programme « Transition Numérique » lancé en 2012.

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« S’il y a un retard indéniable (des TPE et PME, ndlr), on observe malgré tout un phénomène de rattrapage, notamment au cours de l’année passée », pour Martine Pinville. « Je retiens notamment qu’entre 2014 et 2015, la part des TPE et PME et magasins physiques présents dans le secteur du e-commerce a globalement augmenté, alors que celle des pure players a stagné. »

Selon une enquête Oxatis, si 12 % des PME françaises exportent, la proportion passe à 55 % chez celles vendant en ligne. Quelque 40 % des marchands ont perçu en 2015 un accroissement de la rentabilité de leur activité en ligne, avec désormais 75 % se déclarant en croissance ou à l’équilibre.