Matthieu Guinebault
31 juil. 2015
Maxime Legardez (Vaniday) : « La beauté a tardé à se tourner vers le online »
Matthieu Guinebault
31 juil. 2015
Le portail de réservation de services beauté et bien-être Vaniday vient de lever 15 millions d’euros auprès de Rocket Internet (Zalando). Lancée en mars dernier et pilotée depuis Berlin, l’entreprise, d’ores et déjà présente sur cinq marchés, entend établir un leadership mondial sur le secteur, comme l’explique son cofondateur et PDG, Maxime Legardez, à FashionMag.com.
FashionMag.com : Pourquoi avez-vous lancé ce portail sur le secteur beauté/bien-être ?
Maxime Legardez : Ce qui est intéressant, c’est que les consommateurs utilisent de plus en plus le Web et les mobiles pour commander un taxi, une table dans un resto, louer un appartement… Notre ambition est tout simplement d’apporter ce même réflexe et cette même facilité pour les soins de beauté et de bien-être. Car je pense que l’on a tous la même expérience de chercher un jour un coiffeur, de prendre un numéro sur Internet, d’appeler et de tomber sur un numéro occupé. L’idée est donc de permettre de réserver en quelques clics.
FM : Un développement qui intervient alors que peu d’adresses, hors chaînes, ont leur propre site…
ML : Oui, ces adresses sont peu déployées en ligne et nous voulons leur apporter une exposition sur Internet via nos divers outils pour Internet et mobiles. Chaque salon a sa page et nous envoyons des photographes à chaque adresse pour retranscrire l’expérience client. Les comptes des instituts sont gratuits et nous ne sommes rémunérés que par une commission sur les réservations. Nous voulons être sûrs d’apporter un public intéressé, sérieux, en utilisant divers outils marketing. Dont les blogueurs beauté, dont nous voulons être proches. Et une campagne visant le online, le offline et plus directement la communauté « beauty » va arriver.
FM : A quel stade en est votre offre ?
ML : Nous avons actuellement plus de 1 500 instituts référencés au niveau mondial. Nous avons visé le Brésil, l’un des plus gros marchés mondiaux du secteur après les Etats-Unis et le Japon. Nous nous sommes déployés également en Grande-Bretagne pour amorcer notre développement européen, qui a continué avec l’Italie et la France. Puis nous avons débuté notre activité aux Emirats arabes unis. Et nous allons continuer cette expansion géographique à travers d’autres marchés, que nous gardons pour nous pour l’instant. Mais cela va intervenir dans les prochaines semaines. Et notre levée de fonds va nous aider dans le processus.
FM : L’appui de Rocket Internet vous apporte la légitimité pour atteindre vos objectifs ?
ML : L’idée de cette levée de fonds est de devenir la plate-forme leader de réservation de soins beauté/bien-être sur tous les continents. Nous sommes une entreprise totalement indépendante. Mais avoir un investisseur aussi reconnu que Rocket Internet à nos côtés et avoir son soutien en termes d’opérations et de best practices, cela nous permet d’avancer plus sereinement. C’est une levée de fonds considérable pour nous, société lancée il y a seulement six mois.
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